1er communiqué de l’Intersyndicale du Gers :
Confédération Paysanne, MODEF, CGT, FSU, Solidaires, adresse ses sincères condoléances à la famille ariègeoise endeuillée, et une pensé solidaire aux militants et militantes, qui défendent l’intérêt général des agriculteurs et des consommateurs dans leurs combats.
L’Intersyndicale du Gers est très attentive au mouvement actuel de colère des agriculteurs.
Cette attention est motivée par l’ensemble de tous les mouvements qui ont eu lieu dans le pays et qui ont comme point commun : le désastre social et économique de la politique capitaliste nationale et européenne.
L’Intersyndicale du Gers considère qu’il n’y a pas de différence entre les travailleuses-eurs qui combattent pour de meilleures conditions de vie, au travail et en dehors, que le combat mené par les travailleuses-eurs de la terre.
Agriculteurs et salariés, nous voulons vivre dignement de notre travail !
Les politiques du grand capital menées et qui ont consisté à démonter notre modèle social, engendrent aujourd’hui la souffrance de toutes et tous.
C’est également pourquoi, nous savons faire la différence entre celles et ceux qui avancent masqués et qui sont coupables de complicités politiques à desseins.
Le travail doit permettre une bonne rémunération, avant et après sa période d’activité, en offrant en même temps une protection sociale de haut niveau.
Au regard de la rémunération des grands patrons du CAC40 et des grands actionnaires, la France en a largement les moyens !
Par ailleurs, ce mouvement démontre la différence de traitement entre mobilisations sociales des uns ou des autres.
La politique de Macron, de ses gouvernements et de ses élus Renaissance, avec la complicité de certains dirigeants syndicaux, méprisent les uns et accompagnent les autres.
Les traités de libre échanges organisent la compétition outrancière à tout crin et posent les base d’un malêtre général.
Ils entrainent la dépendance vitale des exploitants aux systèmes de primes et « en même temps » engendrent un dumping social généralisé, que ce soit sur les prix comme sur les rémunérations.
La spirale libérale vampirise les revenus des producteurs et les conditions de revenus des travailleurs de la terre.
Les exonérations de cotisations sociales ne règlent rien ! Au contraire, les salariés agricoles et les petits et moyens agriculteurs en sont les victimes.
La preuve, nous sommes toutes et tous au pied du mur.
Aujourd’hui, les politiques publiques nationale et européenne, basées sur le capitalisme et l’ultralibéralisme, accélèrent la concentration agraire, les délocalisations, la surexploitation des travailleuses-eurs de la terre, tout en épuisant les ressources naturelles.
Elles tendent à effacer les règles qui protègent les plus modestes d’entre nous.
Pour permettre une vie digne de toutes et tous, nos organisations sont respectivement porteuses de solutions justes pour un avenir protégé, et de progrès social.
L’Intersyndicale du Gers : Confédération Paysanne, MODEF, CGT, FSU, Solidaires