« La ‘tombe de chef’ de Pauilhac. Une mystification archéologique ? », par Alain BEYNEIX, docteur en préhistoire, chercheur associé au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle.
Depuis des lustres, le petit monde de l’archéologie s’agite autour d’un lot d’objets néolithiques exposé au musée d’Aquitaine à Bordeaux et considéré comme le mobilier d’une sépulture d’un grand personnage. Même si certaines pièces ont été mises au jour en 1865 à Pauilhac, dans le Gers, au moment de la construction de la ligne de chemin de fer d’Agen à Auch, moult inexactitudes, extrapolations et manipulations entachent le dossier.
«L’ensemble des pièces que des hasards divers avaient postérieurement réunies dans des collections archéologiques fut tenu pour un "dépôt votif" écrit dans sa préface par Wiktor Stoczkowski, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris). La tombe ne pouvait être que celle d’un "grand chef" ; le "grand chef" devait être inhumé sous un tumulus géant et accompagné de son destrier favori ; il devint donc un cavalier et, à ce titre, on l’imagina venu de lointaines steppes orientales. Sur quelle base ? Parole de Gascon.»
Alain BEYNEIX, docteur en Préhistoire et chercheur associé au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, reprend la chronologie des évènements, en exhumant des documents d’archives inédits et en démêlant les agissements des acteurs successifs de cette affaire. Tous les indices convergent vers l’hypothèse d’une mystification, la constitution d’une panoplie funéraire fantasmée. On y retrouve mentionnés les lieux Lauzit, au Poteau et au Pigeonnier, qui parleront familièrement aux oreilles locales.
Pour la première fois, Alain Beyneix viendra présenter son nouveau livre dans lequel il reprend la chronologie des événements, en exhumant des documents d’archives inédits et en démêlant les agissements des acteurs successifs de cette affaire. Tous les indices convergent vers l’hypothèse d’une mystification, la constitution d’une panoplie funéraire fantasmée.
Auditorium des Archives départementales du Gers 24 janvier à 17h30 - Gratuit - Réservation conseillée au 05.62.67.47.67