A l’heure où les cas de MHE ( Maladie Hémorragique épizootique) se multiplient dans le département depuis un mois, Monsieur Laurent Carrié , préfet du Gers, est venu à la rencontre de Sébastien Noilhan, jeune agriculteur installé à Bézues-Bajon depuis 2014 dont le cheptel est partiellement atteint .
Les foyers MHE concernent 8 départements : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn. La maladie est probablement arrivée dans le Sud-Ouest de la France depuis l’Espagne. La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers.
Rappelons que cette maladie non contagieuse est due à un virus inoculé par un moucheron hématophage ( culicoïde), le même que celui de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette maladie toucherait à ce jour 150 élevages dans le département avec une estimation de 20 à 25% du cheptel infecté par foyer et une mortalité de 1 à 2%.
En présence des élus locaux, Bernard Malabirade, Président de la Chambre d’agriculture du Gers et la profession agricole (FDSEA , JA, etc.) interpellent les services de l’Etat sur les difficultés à gérer la propagation de cette maladie dans les élevages et ses conséquences économiques. En effet, les frais de vétérinaires pour soigner les animaux, les frais d’alimentation, l’allongement des délais de détention surtout des broutards car impossibilité de vente, les décès des bêtes, les frais d’équarrissage, les avortements sont autant d’éléments qui vont grever les trésoreries en cette fin d’année.
La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. L’animal n’arrive plus à se nourrir et à s’hydrater convenablement, ce qui peut conduire à sa mort . Seul, un traitement à base d’anti inflammatoires et d’antibiotiques se révèle efficace. Il n’existe pour le moment pas de vaccin disponible. Le traitement des animaux est symptomatique c’est-à-dire qu’il vise à les aider à supporter la maladie et guérir.
Afin de détecter les premiers signes cliniques de la MHE, une maladie rapide qui se développe en quelques heures, principalement chez les bovins et les cervidés, une surveillance accrue plusieurs fois par jour est nécessaire, d’où un temps de travail rallongé pour l’éleveur, sans compter le stress psychologique
Autre problème soulevé avec certains pays comme l’Italie , afin qu’ils acceptent de recevoir les animaux présentant un PCR négatif
Le Préfet du GERS a assuré aux éleveurs gersois que l’Etat serait à leurs côtés face à cette épizootie, en les aidant à trouver des solutions .