Sur le coup de midi et demi ce jeudi 6 juillet les marches du tribunal étaient occupées par plus d’une vingtaine de greffiers et d’avocats et auxiliaires de justice en soutien à cette manifestation. Il s’agissait pour les greffiers de signifier leur colère face « au mépris du ministère de la justice ».
Les motifs de leurs revendications sont nombreux, Nathalie Ladan-Renard, représentante CFDT, en révèlent les principaux : « Un service public de la justice de qualité, assuré par des agents correctement formés et respectés, un SAUJ (service accueil unique du justiciable) digne de ce nom, des conditions de travail adaptées aux fonctions des agents, des outils de communication efficaces, revalorisation de l’indice avec maintien de l’échelon des greffiers en activités, maintien de l’ancienneté acquise dans l’échelon, augmentation du CIA (Complément indemnitaire annuel), revalorisation de l’IFSE (Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d'Expertise) et recrutement de greffiers, d’adjoints administratifs et technique de catégorie C ». Nathalie Ladan-Renard dévoile aussi que « de multiples réformes sont avalées, jusqu’à l’indigestion par le greffier, elles s’accompagnent d’outils « low-cost », à l’image de nos divers logiciels incompatibles entre eux… Des anciennes trames non mises à jour au regard des diverses réformes ».
De son côté le député du Gers, David Taupiac, venu en soutien à cette manifestation déclare : « les greffiers sont un maillon indispensable, sans lequel il n’y aurait pas de justice. Pour autant, cette profession est que trop peu considérée et valorisée. Les greffiers exercent dans des conditions difficiles, et avec des rémunérations insuffisantes au regard des diplômes détenus.
Je soutiens de fait leurs revendications, pour des greffiers mieux considérés, mieux rémunérés, et des effectifs renforcés. Sans greffe, pas de justice ».