Communications :
Georges Ardiley, "17-19 octobre 1355: que s'est-il passé à Plaisance lors du passage des
troupes du Prince Noir ? "
Que s’est-il passé à Plaisance entre le 17 et le 19 octobre 1355 lors de la chevauchée du
Prince Noir, quel a été le comportement de la population de Plaisance et quelles en ont été les
conséquences?
Depuis le milieu de XIIème siècle ce n’est pas l’entente cordiale entre les souverains
successifs des royaumes de France et d’Angleterre. Initié en 1339 le conflit, alternance de
négociations et d’opérations militaires est toujours présent. À la fin de l’année 1354 les
négociations entre Jean II et Édouard III n’ont pas abouties; ce dernier mécontent de la
situation planifie en 1355, sous le commandement de son fils Édouard de Woostock plus
connu sous le nom de Prince Noir, une chevauchée dans le sud-ouest du royaume de France.
La Gascogne gersoise ne sera pas épargnée, Plaisance « belle et forte ville », « chief ville du
pays » selon les Anglais sera le théâtre d’événements dramatiques.Toujours selon leurs dires
la bastide a été évacuée à leur arrivée ce qui semble être contredit par la capture du comte de
Montlezun et de nombreux seigneurs. La ville et ses environs seront pillés et détruits, les
habitants ont quitté les lieux. Il faudra une quarantaine d’années pour que la bastide renaisse
de ses cendres, elle sera reconstruite selon le modèle habituel mais sa taille sera bien plus
modeste.
Guillaume Terrasson, "Marestaing, première commanderie gersoise : les Templiers en vallée
de Save aux XIIe-XIIIe siècles ".
Fruit d’une recherche de Master en histoire médiévale, cette communication résume
l’histoire des templiers en vallée de Save et confirme bien Marestaing comme leur première
installation gersoise en 1167. L’analyse du fonds de Malte, riche de documents des XIIe et
XIIIe siècles, révèle le parcours de ces templiers, la dynamique de leur installation, leur
activité domaniale, leur rôle d’aménageurs hydrauliques de la vallée, et leur contribution
dans la fondation de peuplements nouveaux comme la bastide de Marestaing. Ces sources
révèlent également deux modèles très différents de relations entre templiers et seigneurs laïcs
(relation conflictuelle avec les Jourdain, et partenariat durable avec les Marestang), bien
illustrés par deux pièces majeures du fonds de Malte, significatives par leur volume et leur
contenu : - La transaction entre templiers et Marestang, en 1271, matérialise leur partenariat
et constitue une véritable alliance seigneuriale et territoriale, et est suivie de la fondation
d’une bastide nouvelle, dotée de consuls et de coutumes. - La requête en 1272 du
commandeur contre les Jourdain, rouleau de plus de 4 mètres, fourmille de détails sur leurs
exactions répétées, surtout contre les paysans, mais n’épargnant ni les frères ni leur
patrimoine. Ces deux sources assez exceptionnelles permettent de préciser les relations des
templiers avec l’aristocratie voisine, mais aussi les moyens dont ils ont dû user pour
préserver leurs droits, allant jusqu’au recours à la justice royale.
