Dans la salle du Mouzon, plus d’une centaine d’éleveurs de porcs, ovins et caprins ont répondu lundi soir à l’appel d’Audrey Bourrust pour la création d’un regroupement des éleveurs. Car le départ de Bigard de l’abattoir d’Auch, semble être une opportunité à saisir et ce d’autant plus que les relations des éleveurs gersois avec l’abattoir de Boulogne-sur-Gesse n’est pas au beau fixe. Ce dernier profitant de son exclusivité sur le Gers en profite pour revoir ses tarifs à la hausse avec des contrats où il s’adjuge la meilleure part.
Face à cette situation, départ de Bigard et hausse des tarifs, Audrey Bourrust a réagi en activant divers réseaux dont la Chambre d’agriculture, la direction de l’abattoir d’Auch, le Grand Auch qui est propriétaire des murs, le Département même si cela n’est pas de sa compétence. Après diverses réunions cela porte ses fruits avec la ferme conviction des collectivités de la nécessité d’aboutir à l’ouverture d’une chaine d’abattage pour l’activité porcs, ovins et caprins, un investissement de l’ordre de 1,5 M€, loin du coût de construction d’un abattoir. A cela s’ajoute qu’Auch qui est au centre de département permet aux éleveurs d’être à moins d’une heure du site d’abattage, ce qui va dans le bon sens pour le bien-être animal.
Après les interventions du président de l’abattoir d’Auch, Olivier Trabosc, du président de la Chambre d’agriculture, Bernard Malabirade, du député et Conseiller Régional, David Taupiac, du président de l’AMF 32, Michel Baylac, et du directeur de l’abattoir, Fabrice Rançon, dont ils assurent leurs soutiens à la création du regroupement d’éleveurs et d’une nouvelle chaine d’abattage, la réalisation du projet est en bonne voie même si les procédures administratives peuvent durer un an.
La réunion se conclura par la constitution d’un conseil d’administration qui devrait valider très rapidement les statuts de l’association du groupement d’éleveurs porcins, ovins et caprins.