"Figaro, Figaro, fiiigaro !" Cet air tout le monde l'a entendu un jour, ne serait ce que chanté par une grenouille de dessin-animé, par un Bug Bunny inspiré ou même a toute allure par Woody Woodpecker . Les cartoons l'adorent et pour cause il s'agit d'un air qui exige une grande rapidité et une grande maîtrise de la part de l'exécutant. Certains chanteurs d'opéra demandent au chef d'orchestre d'accélérer le tempo de cet air de manière à augmenter la vitesse de diction qui peut ainsi devenir vertigineuse.
Et il ne s'agit pas du seul air connu de l'opéra bouffe italien "Le Barbier de Séville" qui en possèdent de nombreux autres faisant partie des plus populaires de la musique classique.
Cet opéra de Gioacchino Rossini cumule plusieurs records : composé en deux semaines, il est l’œuvre d’un compositeur de vingt-quatre ans, qui en est déjà à son dix-septième opéra ! Et toute la musique jaillit là avec une aisance et une limpidité qui laissent pantois. Sérénades, duos et ensembles éclaboussent la comédie de leurs ribambelles de vocalises et de leurs pitreries verbales. Pour autant, le génie de Rossini tient à cet art physique du crescendo, destiné à faire monter la tension, jusqu’à ce que le public trépigne et explose. L’ouverture de l’opéra créé immédiatement la surprise : un tutti nous prévient que le spectacle commence, puis une délicieuse mélodie prend le relai, qui est reprise et enfle jusqu’à éclater… Ainsi, derrière le rire et les rythmes qui s’agitent, c’est toute l’insolence de la pièce de Beaumarchais que Rossini verse dans son univers loufoque.
L'opéra de Rossini est en effet adapté du premier volet de la trilogie théâtrale de Beaumarchais : elle comporte en outre la comédie Le Mariage de Figaro et le drame La Mère coupable et retrace les aventures d'un valet, Figaro, et de son maître, le comte Almaviva. Après s'être essayé sans succès au drame, le dramaturge Beaumarchais se lance dans le genre comique auquel il tente de donner un nouveau souffle : ainsi en 1781, il écrit au baron de Breteuil : « J'ai tenté dans Le Barbier de Séville, de ramener au théâtre l'ancienne et franche gaieté en l'alliant avec le ton léger, fin et délicat de notre plaisanterie actuelle. »
Grâce au récit des aventures du truculent Figaro et de son maître Almaviva, à la conquête de la belle Rosine qu’ils disputent au vieux barbon Bartolo, à travers de jeux de chassés-croisés mais aussi de quiproquos et de mises en abîme succulentes, Rossini ouvrait une nouvelle voie pour l’opéra italien, se hisser au rang des plus grands compositeurs italiens et imposer une marque de fabrique qui devait durablement marquer le paysage musical du XIXe siècle, il n’est pas surprenant que cet opéra inauguré il y a 200 ans, soit encore joué aux quatre coins du monde et enchante les foules.
La prestigieuse salle de Londres du Royal Opera House propose une version filmée de leur nouvelle production du Barbier de Séville récemment joué au Covent Garden le 15 février 2023. Elle sera projetée le Samedi 25 Mars au Ciné Astarac de Mirande.
Samedi 25 Mars à 19h30 "Le Barbier de Séville" de Rossini par le Royal Opera House.
Au Ciné Astarac de Mirande , 10 rue Desmonts.
Tarif Normal: 15€ Tarif Réduit (18 ans, étudiants, Rsa): 10€ Tarif enfants (-14ans): 8€
Un supplément de 5€ sera demandé pour l'entracte Gourmand.
Réservation par mail: [email protected]