Quand " la fabrica de farlabicas " s'amuse...

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L'atelier de langue et culture occitane " la fabrica de farlabicas " poursuit ses activités tous les mardis à La Varangue.

« Les farlabicas, ce sont des choses qui ne sont pas sérieuses. Nous fabriquons cela mais nous le faisons avec sérieux! » nous disait l'animateur de l'atelier Didier Dupin pour nous expliquer le nom choisi.

Un nom qui trouve une belle illustration dans la dernière activité de l'atelier : les participants se sont amusés mais avec sérieux à traduire en occitan un texte en français.

Ils nous livrent le résultat de leur travail, la version en occitan et la version française.

La batuda de caça deus farlabicaires de la Barandra de Vic en Fesensac

Lo drollet que volèva anar a la batuda de caça dambe lo son pair.

Lo pair : ne pòdes pas vénguer pr'amor qu'ès tròp joen.

Alavetz, lo drollet que's va trobar un caçaire vielh.

Malurós, ça dit lo vielh : mes qu'ei tròp joen ende aver un fusilh dens las mans.

Ende te hèr plaser, que poderàs demorar a costat de jo, mes que t’ac disi :

ne't vòli pas enténer ni parlar ni bohar.

La caça qu’es passa…

quan tot d’un còp, lo vielh guinha un sanglar,

e lo drollet que's bota a bramar coma un pec.

Lo vielh : que çò qui s'ei passat !

Qué i a donc !

Lo joen : desencusatz-me, que vos vau díser :

- ua sèrp que m'ei passada suus pès,

n'èi pas dit arren ;

- un taishon que m'a sentit las camas,

n'èi pas dit arren ;

- ua craba qu'ei venguda bohar dens la mia esquia,

n'èi pas dit arren ;

- mès dus esquiròus qu'an pujat lo long

de las camas deus pantalons ;

e l'esquiròu petit que disèva au gran :

« las empòrtas o las arroganhas de tira ? ».

E cric e crac los averans que croishivan,

e jo qu'èi cridat.

E cric e crac lo tèxte qu'ei acabat.

La battue de chasse des blagueurs de la Varangue de Vic-Fezensac

Le gamin voulait aller à la battue de chasse avec son père.

Le père : tu ne peux pas venir, parce que tu es trop jeune.

Le gamin s’en va alors trouver un vieux chasseur.

Malheureux, dit le vieux, mais tu es trop jeune pour avoir un fusil dans les mains.

Pour te faire plaisir, tu pourras rester à côté de moi, mais je te le dis :

je ne veux pas t’entendre ni parler ni souffler.

La chasse se passe… quand tout d’un coup, le vieux vise un sanglier, et le gamin se met à bramer comme un fou.

Le vieux : Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qu’il y a donc ?

Le jeune : excusez-moi, je vais vous le dire :

- un serpent m’est passé sur les pieds,

je n’ai rien dit ;

- un blaireau m’a senti les jambes,

je n’ai rien dit ;

- un chevreuil est venu souffler dans mon dos,

je n’ai rien dit ;

- mais deux écureuils sont montés dans les jambes du pantalon ;

et le petit écureuil disait au grand :

« on les emporte, ou on les croque tout de suite ? ».

Et cric et crac les noisettes craquaient,

et moi j’ai crié.

Et cric et crac le texte est terminé.

Si vous souhaitez vous aussi parler, lire, écrire, chanter le patois pour mieux le connaitre, le comprendre, le partager  pour le faire vivre encore et encore, rejoignez à La Varangue de Vic-Fezensac tous les mardis de 18 h à 20 h  "la fabrica de farlabicas".

Renseignements :

[email protected]

La Varangue

21 Rue Edmond Bergès
32190 Vic-Fezensac

06 07 59 75 91

​​[email protected]

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