Jean Abadie dit "Jeannot" nous a quittés à l'âge de 90 ans.
Dans le local associatif situé sous la piscine où se réunissait le rugby dans le temps, Jean faisait partie des meubles.
Il était le parfait homme de service pour tous les repas que prenaient les équipes.
Il préparait les tables, mettait le couvert, prévoyait le pain, le vin, l’eau.
Lorsque les joueurs revenaient de l’entraînement, ils n’avaient plus qu’à se mettre les pieds sous la table.
Une fois à table, il leur manquait tout le temps quelque chose, le sel, du pain, des couverts.
Un joueur l’avait baptisé « Abadie portopan », Abadie porteur de pain.
Cela le faisait sourire mais il disait parfois : « Je ne comprends pas le patois, alors dis-le moi en français ! »
Le rugby, c’était sa passion.
Il était un dirigeant exemplaire, il remplissait sa mission parfaitement mais trouvait aussi le temps d’aider ses collègues à préparer la salle du loto, à préparer un banquet salle polyvalente, il était toujours disponible quand on faisait appel à lui.
Il aimait le club et quand l’équipe perdait, il avait la dent dure. Il avait bien vu le match et il nommait souvent des responsables et quand on lui rétorquait que c’était l’équipe dans son ensemble qui n’avait pas bien joué, il répondait : « Ecoute-moi, celui-là, il n’a pas dû se coucher tôt hier au soir et aujourd’hui, il n’a plus de cannes ! » C’était souvent une parole juste…
Mais quand l’équipe l’emportait, il félicitait les joueurs et les encourageait pour le prochain match.
Jeannot, tous les anciens de l’UAV, tous les joueurs, jeunes et moins jeunes, se souviennent de toi et ne t’oublieront pas.
Des bénévoles comme toi, au service constant de l’UAV, c’est aujourd’hui une denrée rare.
Merci Jean pour tout ce que que tu as fait pour l’UAV, tu y as consacré une partie de ta vie.
Il te restait un peu de temps pour le matin chausser tes souliers de marche et partir sur les coteaux de Vic-Fezensac pour une randonnée quotidienne.
Tu faisais le chemin de serrade et revenais par Caillavet.
Lorsque je te voyais passer alors que je me levais à peine, souvent je t’interpellais : « Jean, tu dois être fatigué !
- Non, me répondais-tu, je suis entraîné ! »
Un jour, je ne le vis plus passer, il avait des problèmes de santé qui ne lui permettaient plus de réaliser ses balades, ce fut pour lui un coup dur car c’était sa motivation de la journée.
Pierre Dupouy et le Journal du Gers adressent à son épouse et à sa famille leurs sincères condoléances.
La cérémonie religieuse sera célébrée le mercredi 9 février 2022, à 15 heures, en l'église Saint-Pierre de Vic-Fezensac où l'on se réunira.
Jeannot repose à la maison funéraire de Vic-Fezensac où un dernier hommage peut lui être rendu.