La Semaine Olympique et Paralympique avec la participation d’un champion gersois.
Les élèves de l’école primaire de Marciac font leurs jeux olympiques avec l’USEP.
Mercredi 26 janvier, sur le terrain de sport au dessus des bâtiments de la cantine scolaire de Marciac, tous les élèves de l’école primaire du Pardiac étaient réunis pour célébrer le Sport dans le cadre de la Semaine Olympique et Paralympique. Tania Schmidt, la nouvelle directrice de l’école de Marciac, apporte son expérience dans cette approche de l’éducation par l’intermédiaire de la pratique sportive. Avec l’USEP, les enseignants de l’école primaire du Pardiac vont donner une plus grande place au sport dans la vie quotidienne des enfants de notre territoire.
Tous unis vers l’objectif 2024.
Le sport est un enjeu pour tout le monde. Ses vertus, telles que la Tolérance, le Respect, le Courage, l’Esprit d’équipe, sont constamment mis en avant par l’équipe éducative. Lorsque Farid El Fergougui et les maitresses de Marciac proposent aux élèves une activité sportive, il y a toujours un temps de parole pour défendre les valeurs du sport.
En 2024, les jeux olympiques seront accueillis sur le territoire français. La quatrième semaine du calendrier 2022 est donc placée sous le signe des anneaux olympiques. A cette occasion, le ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports a invité les écoles à promouvoir les sports olympiques et plus particulièrement les Jeux Paralympiques. Mercredi matin, des animateurs du Comité gersois de l’USEP sont donc revus proposer diverses activités aux enfants.
Spirit in motion
Ceux-ci ont tout d’abord célébrer leurs Jeux Olympiques en défilant. La farandole est allée former sur le parvis du terrain de sport les cinq anneaux des JO. Ensuite les enfants se sont répartis en autant de groupes que d’activités proposées. A tour de rôle ils ont pu essayer différents sports pour illustrer la variété des épreuves qui existent dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Les athlètes participant aux Jeux Paralympiques appartiennent à trois catégories : il y a bien-sûr les sportifs handicapés physiques, victimes d’amputations ou de paralysies des membres par exemple. Il y a aussi les athlètes malvoyants et non-voyants. Une catégorie concerne également ceux qui souffrent de difficultés mentales ou psychiques.
Se mettre dans la peau d’une personne handicapée
De nombreux sports sont aujourd’hui adaptés au handisport : le cyclisme, grâce aux vélos manuels, le handibasket, le rugby fauteuil, l’escrime adapté, le hockey adapté, la voile adaptée, le cécifoot, etc. C’est plus particulièrement des activités sportives paralympiques que les enfants furent amenés à découvrir cette semaine à l’école de Marciac avec les différents intervenants.
Mercredi matin, sur le terrain de sport, un des ateliers fut consacré au handi-basket, avec « Bouby », la mascotte du Comité du Gers de Basketball. C’était peut être l’activité la plus étonnante pour les enfants, amenés à tenter de se déplacer dans des fauteuils roulants tout en manipulant un ballon de basket. Le cécifoot fut aussi à l’honneur, avec un ballon sonore, contenant des grelots. Avec les yeux bandés pour se mettre dans la peau des sportifs aveugles, il n’était pas facile pour les jeunes enfants de se déplacer sur le terrain et de localiser la balle, même avec l’aide des copains.
Des Médailles Olympiques gersoises : Omar Bouyoucef à Marciac.
Le point d’orgue de cette semaine consacrées aux JO fut la rencontre organisée avec le médaillé olympique Omar Bouyoucef. Lundi 24 janvier, cet auscitain vint rencontrer les enfants à l’école de Marciac, passant un moment dans chaque classe. Il leur expliqua son handicap. Omar Bouyoucef vit avec un fauteuil roulant, à cause de la polio qui le priva de l’usage de ses jambes à l’âge de 1 an, lorsque les enfants apprennent à marcher. Tous les enfants voulaient voir de près ses médailles olympiques.
Le handisport pour mieux vivre ensembles.
Omar Bouyoucef évoqua le handisport dans le Gers. Diverses disciplines sont pratiquées dans le département. Et nous avons des sportifs de haut niveau : les Twisters d’Auch par exemple. Omar invita les enfants à aller assister à des rencontres sportives handisport pour les encourager. Lui même n’oubliera jamais tous ceux qui l’ont supporté lors de ses compétitions et notamment son fan-club qui l’accompagna jusqu’en Norvège lors des JO de Lillehammer, en 1994.
Beaucoup d’élèves prirent la parole, soulignant la maigre médiatisation des sportifs handicapés, relevant le fait que l’on voyait toujours les mêmes équipes de football à la télévision, avec leurs célébrités, mais qu’ils n’avaient jamais vu de matches de foot en fauteuils roulants. Cette rencontre permit aux enfants de découvrir la possibilité de skier pour les personnes handicapés. Ils visionnèrent un court reportage de la télévision sur les exploits en ski luge d’Omar Bouyacef et de Stéphane Podeaux.
Les Jeux Paralympiques.
Le handisport est né en 1948 en Angleterre, dans un hôpital militaire à Stoke Mandeville. C’est un médecin allemand qui en eut l’idée. Pour permettre à d’anciens soldats paraplégiques, vétérans de la Seconde Guerre Mondiale, d’améliorer leur processus de rétablissement, Sir Ludwig Guttmann eut l’idée d’utiliser le sport. « Jusqu’alors, le problème était sans espoir, car il fallait non seulement sauver la vie de ces hommes, femmes et enfants paraplégiques et tétraplégiques, mais encore il fallait leur redonner leur dignité et en faire des citoyens heureux et respectés ».
Mais ce n’est qu’en 1960 que le handisport gagna en visibilité avec son intégration aux Jeux Olympiques. Les 9e Jeux Internationaux de Stoke Mandeville sont considérés comme les premiers « Jeux Paralympiques » car ils eurent lieu à Rome, six jours après la clôture des Jeux Olympiques, du 18 au 25 septembre. Voir https://www.paris2024.org/fr/histoire-jeux-paralympiques/
Omar Bouyoucef champion gersois.
Né en 1969, son parcours fait d’Omar Bouyoucef un symbole du handisport. Lui et ses médailles olympiques contribuent à ce que la société porte un autre regard sur le handicap. Comme il l’expliqua aux jeunes élèves de l’école primaire, le sport brise les barrières et ouvre de nouveaux horizons. Il insista auprès des écoliers sur le fait qu’atteindre de tels résultats est le fruit d’un long travail d’entraînement.
Il a découvert les joies du sport à Roquetaillade, le centre de rééducation gersois, à Montégut, près d’Auch. Tir à l’arc et à la carabine, natation et athlétisme, dans les années ‘80, il se gagne une certaine notoriété dans le sport. En 1992, c’est son opportunité avec les Jeux Olympiques d’Alberville. Il fait un stage de détection pour participer aux JO. Lui a choisi le ski, avec les courses de relais, le biathlon. Pour ses premiers JO, il termine sixième avec son équipe au relais ski de fond. La consécration vint avec la médaille d’or en 1994.
Nicolas Hamon