"Cassaigne, un village en Gascogne", l'ouvrage de Henri Faget compile l'histoire de sa commune, avec son château et ses animations musicales tout au long de l'année, son domaine viticole de plus de trente-cinq hectares de vignes. Le Château de Cassaigne est l'une des rares maisons de Gascogne à être célèbre autant pour son attrait de lieu touristique que pour sa production d'Armagnac souvent récompensée.
Construit en 1247, le château restera propriété des évêques de Condom qui en feront leur résidence de campagne jusqu’à la Révolution. Il deviendra ensuite bien national avant d'être racheté pour devenir une résidence bourgeoise. Propriété de la famille d'Henri Faget depuis plusieurs générations, l'entretien et l'embellissement du château se sont poursuivis faisant l'admiration des nombreux visiteurs.
Mais, l'hiver hors période touristique intense, le château n'est plus le centre d'attraction du village. La famille Duprat lui vole la vedette. Et pourtant Alain Duprat a longtemps participé au développement du château et de son domaine viticole puisqu'il en a été le maître de chai depuis 1977. Retraité depuis 2013, auparavant depuis dix ans déjà, le père Alain, avec son fils Éric, avait décidé de faire briller de mille feux leurs deux maisons.
La petite histoire :
Un beau jour,en allant à Tarbes, Alain Duprat, en famille, découvre le village du Haget, à la limite du Gers et des Hautes-Pyrénées. Depuis 1999, la totalité des 120 maisons du village y est illuminée.
Du coup, le fils Éric suggère à son père de faire de même et ils se lancent l'année suivante en 2003.
Quelques chiffres :
Une équipe de 4 personnes pour la réalisation : Alain Duprat est aidé par sa femme, Marie José, son fils Éric, mais le petit-fils Guillaume, 18 ans, est venu compléter l'équipe et il n'est pas le dernier à avoir des idées pour peaufiner les créations familiales.
Surface illuminée : 5.000 m²
250 guirlandes soit entre 3 et 4 kilomètres
En 2021, il a fallu racheter une trentaine de neuves pour remplacer celles qui avaient grillé
Un sapin de 4 mètres de haut réalisé par Éric, le ferronnier
12 ampoules au mètre, en moyenne, parce que sur certaines guirlandes il y en a beaucoup plus
Cela représente environ 50 à 60.000 ampoules au total
Uniquement des Led de 12 volts depuis environ une douzaine d'années que ce type d'ampoules est apparu sur le marché
Une consommation qui équivaut à la consommation d'un sèche-cheveux
150 guirlandes sont branchées sur le compteur électrique du père, les 110 restantes sur celui de son fils
6 heures d'éclairage par jour pendant un mois et demi
Depuis 2003, soit dix-huit ans d'illuminations !
Comment venir ? :
Chercher le lieu-dit Naoutouet. Alain Duprat nous signale qu' il est indiqué au bout de son allée mais voici une petite explication pour la trouver cette allée :
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Vous arrivez d'Éauze, Mouchan ou Condom, les maisons sont situées avant d'arriver au village. Il suffit d'atteindre le radar, tourner à gauche après, au panneau signalant Cassaigne à 1 km mais la maison est seulement à 300 mètres environ.
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Vous arrivez d'Auch et de Valence-sur-Baïse, il vous faudra alors traverser le village après être passé devant le monument aux morts et l'école, vous "sautez" le ralentisseur et 500 mètres plus loin, vous y êtes.
Combien de temps vous reste-t-il ?
Les illuminations démarrent le premier décembre pour s'arrêter le 12 janvier, soit le deuxième week-end de l'année.
L'allumage automatique se déclenche à partir de 18 heures jusqu'à 22 heures mais aussi le matin entre 6 heures et 8 heures.
Quel profit ? :
Aucun, la plus grande des récompenses est de constater que beaucoup apprécient ces réalisations. Alain Duprat tire une grande fierté de voir les gens venir le féliciter. Certains n'hésitent pas à s'arrêter au petit pont, faire les quelques mètres qui les séparent de l'entrée de la propriété. S'il est dans les parages, Alain Duprat qui se revendique assez bavard, ne refusera jamais de leur détailler sa passion revendiquée des illuminations de Noël.
Photos Marc Le Saux
N'hésitez pas à vous arrêter près du pont et à aller à la rencontre d'Alain Duprat et de sa femme Marie-Josée, deux retraités actifs !
Découvrez la même histoire que celle que le Journal du Gers vient de vous raconter mais grâce à une vidéo réalisée sur YouTube en décembre 2019 :