Un peuple qui oublie son passé, n'a pas d'avenir

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Les événements peuvent sembler lointains avec des témoins directs de plus en plus rares.

Oubliées les tristes cérémonies en comité plus que restreint de l'année 2020, ils étaient à nouveau tous présents pour ce 103e anniversaire de l'armistice signé le 11 novembre 1918 : Jean-François Rousse, maire de Condom, Gisèle Biémouret, députée, Laurence Lecoustre, sous-préfète de l'arrondissement, Gérard Dubrac, conseiller régional, Élodie Lanave, conseillère départementale, Lola Rouffet, maire junior récemment élu, les conseillers municipaux, les représentants des autorités civiles et militaires, ceux des associations d’anciens combattants.

De nouveau, le public avait été invité comme avant et il avait répondu présent. Il avait ainsi pu écouter les discours officiels.

Tout d'abord, le maire de Condom revient sur le fait historique : le monde entier venu se battre sur le territoire français et toute une génération de jeunes hommes sacrifiée. Dorénavant, il convient de faire vivre le devoir de mémoire puisque plus aucun survivant de la Grande Guerre ne peut plus témoigner directement. Les nouvelles générations doivent perpétuer l'hommage à ces concitoyens qui se sont battus et ont donné leur vie pour la Nation.

Heureusement, parmi cette jeune génération, certains s'attachent à ce devoir, comme Lola Rouffet :

"En ces instants, au souvenir des événements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c'est un peuple uni qui fit la guerre, la supporta et en triompha."

Après la maire junior, l'intervention immédiate de la sous-préfète n'étonnera sans doute pas grand monde. Et pourtant...

Il lui revient donc l'honneur de transmettre le message officiel de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

En introduction, ce discours rappelle que "La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires." pour se conclure par ces mots énoncés par la voix de Laurence Lecoustre : "La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage."

Les officiels gravissent ensuite les quelques marches nécessaires pour atteindre le pied du monument aux morts...

...et y déposer leurs gerbes fleuries.

En ce 11 novembre 2021, on retrouve à nouveau Laurent Nani dirigeant l'harmonie de Condom pour apporter la touche musicale et ainsi rendre hommage aux morts de la guerre 14-18 en jouant notamment l’hymne national.

Les porte-drapeaux en tête du cortège officiel vont franchir les grilles du cimetière et se diriger vers le carré militaire.

À ce moment de la matinée, on retrouve Gisèle Biémouret le discours à la main, sans micro et sans pupitre. Seuls les observateurs avertis, au fait du protocole d'une telle cérémonie, l'auront remarqué, un couac dans l'organisation devant le monument aux morts et la sous-préfète est intervenue directement après le maire de Condom.

Trop tard, pour y revenir, c'est pourquoi Jean-François Rousse, une fois arrivé au cimetière, s'est confondu en excuses et a laissé la parole à Gisèle Biémouret.

De ses propos, le Journal du Gers reprendra notamment le sens dévolu aux commémorations : "mieux connaître notre passé commun pour y puiser la conscience de ce qui nous lie les aux autres, des valeurs que nous voulons défendre." Pour, en conclusion, constater que "nos enfants ont besoin de concevoir un monde conscient de son passé et fort de son histoire."

Après cette déclaration, a suivi un moment attendrissant, plein d'émotion, lorsque les écoliers et les conseillers municipaux juniors ont pénétré sur le carré militaire pour y déposer un drapeau tricolore devant chaque sépulture.

Dernières minutes de recueillement...

Photos Marc Le Saux

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