Gabriel Vignolles ne pouvait souhaiter plus bel anniversaire !
C’est en effet mercredi 24 mars, jour de ses 85 ans, qu’il a reçu la médaille militaire devant la mairie de Belmont en présence de son épouse, de sa famille, du maire de Belmont Jean-Pierre Doat, des membres du conseil municipal, de Robert Fourteau, président de la FNACA et des porte-drapeaux.
La médaille lui a été remise par Jean-Pierre Merce, titulaire de la Médaille Militaire et de la Médaille de la Gendarmerie.
La cérémonie a débuté par un discours de Robert Fourteau qui a rappelé la raison de cette distinction.
Appelé à l’activité le 1er janvier 1957, Gabriel Vignolles est affecté au 110 ème régiment d’infanterie motorisé en Algérie.
Jeune caporal, il s’est fait remarquer à plusieurs reprises, en particulier le 10 avril 1958 dans l’Ouarsenis où, grâce à une action rapide et audacieuse de son équipe, il permit la capture de deux hors-la-loi en uniforme.
Cette action lui vaudra d’être cité à l’ordre de la Brigade le 7 mai 1958.
Pour son engagement au service de la Nation, Gabriel Vignolles s’est vu conférer la Médaille Militaire par décret du Président de la République en date du 1er novembre 2019.
La prestigieuse décoration lui a ensuite été remise par Jean-Pierre Merce.
Ont pris la parole Jean-Pierre Merce puis le maire de Belmont,Jean-Pierre Doat, qui a regretté, en raison des consignes sanitaires, de n’avoir pu convier tous les Belmontois à cette cérémonie et il a dit la fierté de la commune qu’un de ses citoyens soit mis à l’honneur.
Gabriel Vignolles a ensuite reçu des mains de la première adjointe un présent de la part de la mairie.
A l’issue de la cérémonie, Gabriel Vignolles nous a confié avec beaucoup d’humilité avoir sans doute "bien fait son travail" pour mériter cette récompense.
Au moment de la recevoir, il a eu une pensée pour ses camarades qui étaient présents et ont pris autant de risques que lui.
Il se souvient que ce 10 avril 1958, ses camarades et lui n’ont pas eu peur au moment de courageuse action qui a permis la capture de deux hors la loi ; la peur est venue ensuite.
Il avoue parler le moins possible de l’Algérie car il a plus de mauvais souvenirs que de bons.
« L’important est d’être rentré et d’être revenu en bonne santé », conclut-il.