Avec Mon Épi, le jeune fonds de dotation vise la création de 2.000 enseignes dans les villages de France d’ici fin 2021. Neuf sont déjà développées sur le bassin Adour Gascogne…
Avec 9 des quelque 70 « épis » déjà lancés et 3 autres en gestation, nos territoires font mieux que suivre ce mouvement.
Entreprise à vocation sociale et solidaire, Mon Épi accompagne les créateurs d’épiceries d’un nouveau genre. De nature associative et auto-gérées par leurs adhérents bénévoles, les « épis » se posent en solution alternative aux AMAP, groupements d’achat, marchés et autres magasins spécialisés s’appuyant déjà sur les circuits courts et les producteurs locaux.
Ici, l’objectif est d’abord de rémunérer ces derniers au plus juste. Les producteurs locaux encaissent ainsi 100% du prix d’achat des produits qu’ils proposent. Un bon moyen pour eux d’échapper aux contraintes imposées par la grande distribution.
Créée dans la foulée d’une première épicerie à Châteaufort (78) en 2016, la structure nationale Mon Épi vise à unifier un réseau d’épiceries fondées sur ce modèle. Elle met à disposition de toutes les épiceries du réseau un outil informatique commun, auquel peuvent accéder leurs adhérents et les producteurs pour passer et traiter les commandes.
Pour se financer, Mon Épi demande une participation de 3 % aux producteurs au-delà des 10.000 € de chiffre d’affaires avec les épis.
L’Adour joue le jeu…
En France, quelque 70 épis fonctionnent déjà. Ils commercialisent plus de 3.000 produits de plusieurs centaines de fournisseurs. L’Adour est plutôt bien représenté, avec déjà 9 épis. On en compte 6 dans le 64 :
Les autres sont l’Épi Chiche à Biarrotte (40), Gourmand’ici à Jû-Belloc (32), et l’Épi Riposte Bigourdane à Bagnères-de-Bigorre (65).
Trois nouvelles épiceries du genre sont en gestation en Adour : Consommer Local à Orthez, Épyrenea à Loubieng (64) et Un épi comme aucun à… Aucun (65). Un peu plus loin, 7 épis sont en voie de création en Haute-Garonne (qui en compte déjà deux), et 8 en Gironde. Pour ceux que la démarche séduit, il reste donc de la place pour se lancer…
A Jû-Belloc, dans le Gers, depuis mars 2017, ils sont dix bénévoles à faire tourner une épicerie associative, juste à côté de la mairie, où l’on peut venir retirer ses commandes le vendredi soir.
Les commandes sont à passer entre le vendredi à partir de 19 h 01 jusqu'au mardi 23 h. Les paniers, une fois préparés, sont à récupérer le vendredi soir de 17 h à 18 h 30,en drive.
Par contre, l'épicerie est bien ouverte entre 16 h et 18 h 30. Page Facebook pour plus d'informations.
Toute personne qui désirerait rejoindre une des cinq commissions de l'association, serait la bienvenue, il suffit de se présenter à l'épicerie ou de faire sa demande par mail à [email protected].
Créé l’an dernier, le jeune fonds de dotation Bouge ton coq, plateforme de dons qui œuvre à la revitalisation des villages ruraux, s’est ainsi associé à la démarche de Mon Épi en lançant une campagne « Qu’est-ce qu’on attend ? » Objectif : lever 4 millions d’euros d’ici la fin de l’année pour créer 2.000 épiceries participatives dans nos villages.
Bouge ton coq estime qu’une épicerie peut être lancée avec 2.000 € (frais de démarrage, aménagement d’un local, etc.), soit la contribution de trente-cinq donateurs en moyenne. Une cinquantaine d’épiceries seraient ainsi financées, dont cinq seraient déjà en cours d’ouverture. L’opération s’effectue en partenariat avec l’association des maires ruraux de France. Régions, communes et départements sont invités à s’associer à l’initiative.
La morale de l’histoire, c’est qu’avec un peu de volonté, d’argent et d’organisation, des solutions existent pour faire bouger un peu nos villages tout en consommant local et… au juste prix.
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La carte des « Épis » – c’est ici
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