Rencontre
C’est un lieu calme et tranquille, dans lequel 800 adhérents peuvent choisir parmi les 10.000 documents, que ce soit des livres, Cd, Bd, magazines, livres audio, et un coin travail sur ordinateur. Un tel choix ne peut que plaire aux assidus, organisé par thèmes et liste alphabétique, facilitant ainsi la recherche. Floriane Garonne, directrice de la médiathèque et ses bénévoles, sont prêts à les guider parmi le dédale des rayons..Aujourd’hui, elle confie quelques réflexions lors de l’interview.
LJDG : Comment avez-vous vécu ce deuxième confinement, le drive par exemple ?
FG : Évidemment, ce n’est pas facile de trouver le bon fil, mais dans l’ensemble cela s’est plutôt bien passé, nos lecteurs se sont très bien débrouillés, même si ils étaient un peu désemparés. Ce contexte tellement particulier nous a permis de trouver des solutions immédiates. Par le biais du drive notamment, cette possibilité de garder le contact avec notre public, en leur demandant de prendre rendez-vous et de venir sur place récupérer leurs commandes. Nous avons eu l’idée de faire des pochettes surprise que l’on créait en fonction du goût des lecteurs et aussi de nos coups de cœur, ça a été un vrai succès. Il y a eu beaucoup de nouveautés. Cela a duré un mois, ce n’est pas évident de vivre à un rythme totalement différent, mais nous allons maintenant reprendre nos activités, comme le Choix de l’étagère, Histoires pour petites oreilles, Initiations à l’espagnol, Ateliers couture, Conférences, et bien d’autres choses, mais tout est limité à six personnes.
LJDG : Quel a été le genre de lecture préférée est-ce, aventure, polar, poésie, roman, livres historiques ou histoires vécues ?
FG : C’est un peu comme d’habitude, il y a eu une forte demande de livres pour bébés, de polars, la rentrée littéraire avec les prix, que ce soit le Goncourt avec « L’anomalie » de Hervé Le Tellier, le Prix Renaudot « Histoire d’un fils » de Marie-Hélène Lafon, le Prix Fémina « Nature humaine » de Serge Joncour et le Prix Médicis « Le cœur synthétique » de Chloé Delaume. Mais la tendance actuelle et cela depuis plusieurs mois, est plutôt dirigée vers une lecture plus divertissante et plutôt joyeuse, ce qui se comprend bien entendu. Ils ont besoin à travers les livres de s’évader vers des horizons plus doux, de s’envoler vers des histoires qui les font un peu rêver ! Nous avons aussi des écrivains voyageurs, qui sont très appréciés, comme par exemple Sylvain Tesson. C’est une sorte de globe-trotter, il a sillonné le monde, ses histoires sont remarquables, il a son public. Il vient d’écrire « Les forêts de Sibérie » ses descriptions de paysages sont magnifiques. On est transporté dans les steppes, dans un univers rude, où le vent et le froid dominent par-dessus tout. Afin de décrire cette vie là, il est parti y vivre, loin de toute civilisation, s’installant dans une cabane, une véritable expérience de solitude..Ses principales occupations sont la pêche, la lecture, l’écriture, et la boisson, vivant au rythme des jours qui passent.
LJDG : Pourriez-vous dire si il y a plus de lectrices que de lecteurs ?
FG : Dans l’ensemble, se sont les lectrices qui lisent le plus, elles se dirigent vers les romans, plus de fictions, les lecteurs préfèrent les BD, les polars et puis toute la partie documentaires, mais j’encourage les lectrices à s’arrêter vers notre univers BD, qui a une belle quantité de titres. Par exemple, « Des souris et des hommes » de John Steinbeck, adapté ici par Rebecca Dautremer, c’est une vraie perle, une réelle œuvre d’art, les dessins sont superbes. Les BD, c’est une lecture, c’est de la lecture pour tous !
Voilà un petit tour d’horizon qui a été convaincant et agréable, il y a plein de projets qui intéresseront les lecteurs Saint-Clarais ou d’ailleurs. Ils découvriront les rendez-vous réguliers, les expositions, les conférences. Bref, que vous soyez adultes ou ados, ou en famille, vous trouverez auprès de l’équipe de Floriane et elle-même, une écoute et un conseil pour faire le bon choix.