Chasse : ouverture dimanche… mais manif avant !

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Dimanche 13 septembre aura lieu l’ouverture générale de la chasse. Mais les chasseurs feront entendre leur ras-le-bol samedi à Prades.

Chaque Nemrod digne de ce nom a coché la date sur son agenda depuis belle lurette. Le fusil est bien nettoyé et graissé, la veste astiquée, et les chiens ne tiennent plus en place. Et dimanche matin, avant que le soleil ne pointe le bout de son premier rayon, ils seront déjà dans leurs secteurs favoris à arpenter champs et prairies. Et même si le nombre de détenteurs du permis de chasse baisse d’environ 2 % à 3 %, chaque année, ils seront encore bien nombreux ces amoureux de leur terre, de leurs sous-bois, de leur village, bref, de leur ruralité, à exercer leur passion. Non pas pour « tuer », mais pour communier avec cette nature dont ils connaissent les moindres secrets, le moindre bruit, la moindre odeur.

Chasser, ce n’est pas seulement tenir un fusil et flinguer ce qui passe à portée. Cette image-là, que les bien-pensants-bobos-progressistes veulent bien faire passer dans leurs messages aux non-initiés, coupés des véritables valeurs rurales et ancestrales, n’est plus acceptable pour ceux qui ont le sang marron, couleur terre. Et ce n’est pas Serge Castéran, président de la FDC 32 (Fédération Départementale des Chasseurs du Gers) mais aussi président des chasseurs de la région Occitanie, qui dira le contraire (voir interview ci-dessous).

Le lièvre se porte bien dans le Gers !

L’ouverture générale de ce dimanche 13 septembre devrait ressembler à peu de choses près à celle de l’an dernier. « Il n’y a pas plus, ni moins de gibier que la saison passée » nous dit Serge Castéran. La FDC 32 a réalisé des efforts importants pour réimplanter de façon naturelle la perdrix et le faisan sur certains secteurs (dans une prochaine édition, nous reviendrons sur ce sujet). Mais il faut bien le dire, hélas, la perdrix pose de grosses interrogations. Par contre, bonne nouvelle pour le Gers, le lièvre se porte plutôt très bien sur notre département. Mais attention, il est interdit de le tirer jusqu’au 20 octobre !

Au moment où ces lignes sont écrites, le nombre de chasseurs ayant pris leur carte pour la saison n’est pas aussi élevé que l’an dernier. Serge Castéran livre ses explications : «Il y a ce problème avec le Covid. Beaucoup de chasseurs, notamment ceux qui chassent la palombe, en octobre et novembre, attendent plus tard pour voir comment va évoluer la situation ».

Le Gers attire même les chasseurs des départements voisins. C’est surtout la partie ouest du département qui est la plus riche en terme d’effectifs. Il faut dire que ce secteur est le plus fourni en palombières, en sangliers et autres chevreuils.

Interview :

Serge Castéran : « On veut marginaliser la ruralité dans son ensemble ! »

Président des chasseurs d’Occitanie et de la FDC 32, Serge Castéran sera présent, ce samedi 12 septembre, à la manifestation des chasseurs qui se déroulera à Prades (66), la ville de Jean Castex, le premier ministre.

- Monsieur Castéran, pourquoi les chasseurs doivent-ils manifester à Prades, samedi ?

- Il y a quatre départements du sud-est de la France qui pratiquait la chasse à la glu. C’est une chasse légale. Mais la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, quelques jours avant l’ouverture, a décidé qu’elle serait totalement interdite. Donc les chasseurs du sud-est organisent cette manifestation dans la ville du premier ministre pour protester contre cet état de fait. Bien évidemment, dans cette manifestation, il y aura les revendications contre toutes les attaques dont nous sommes l’objet par rapport aux autres modes de chasse. Notamment les chasses traditionnelles. La palombière et la chasse à courre sont dans le collimateur. Tout ça au travers du RIP (Rassemblement d’initiative populaire) que deux journalistes anti-chasse ont ouvert. Ça a fait couler beaucoup d’encre. À Prades, sera présent Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

- Brique par brique, nos gouvernants démolissent ce patrimoine qu’est la chasse.

- Tout à fait ! Brique par brique, ils veulent faire tomber l’édifice. D’ailleurs, le candidat écologiste Yannick Jadot le dit ouvertement, il veut supprimer la chasse.

- Pensez-vous qu’il y a chez beaucoup d’élus, même dans les hautes sphères politiques, une volonté non avouée de déraciner ce peuple rural, de l’effacer ?

- Oui. Certains élus, on va dire. Pas tous, parce qu’il y a des chasseurs parmi eux, comme le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti. Certains élus, mais on pourrait dire plutôt certains mouvements comme les végans, les écolos extrémistes, la LPO, l’EELV… Il y a une myriade d’associations anti-chasse, anti-viande, anti-agriculture. Maintenant, à les écouter, il ne faut plus s’occuper des abeilles et leur laisser le miel, il faut arrêter de cueillir des fleurs… On marche sur la tête. On veut marginaliser la ruralité dans son ensemble, dans toutes ses composantes.

(Dans une prochaine édition nous reviendrons sous forme de dossier spécial sur les attaques subies par les chasseurs)

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