Telle est la proposition de Philippe Martin pour faire suite à la Grande enquête prévue tout au long du mois d'août et lancée dès le 30 juillet.
En fait, trois semaines auront suffi puisque la page sur laquelle on pouvait y avoir accès, n'est déjà plus disponible sur le site du Conseil départemental du Gers.
Le dépouillement des questionnaires remplis par tous ceux que les enquêteurs ont rencontré sur les marchés ou dans les bases de loisirs, a permis de dessiner des grandes tendances.
Le constat essentiel est satisfaisant : parmi les 3000 personnes interrogées - 700 touristes et 2300 Gersois -, 95 % des Gersois se disent heureux de profiter de la vie dans le Gers.
Les gens interrogés avaient en moyenne entre 30 et 50 ans et 60 % étaient des femmes, mais sur les marchés, n'était-ce pas un peu normal que la population féminine y soit en plus grand nombre ?
Le calme, la tranquillité, la protection de l'environnement, la beauté des espaces naturels, la convivialité, la solidarité, tels étaient les mots les plus souvent évoqués. Tous ces atouts - sans doute ceux qui ont attiré plus de 10.000 personnes venues du reste de la France pour s'installer dans le département pendant le confinement - sont donc à maintenir en priorité, voire à améliorer.
Quatre points noirs : la santé, la qualité de l'air et de l'eau – qui l'aurait cru ? - l'emploi, celui des jeunes en priorité, et la proximité des services publics. Un point à améliorer nettement le désenclavement du territoire mais un constat singulier : 76 % des gens interrogés privilégient le réseau ferroviaire, alors que seulement 74 % optent pour l'amélioration du réseau routier.
Une nouvelle démarche participative à l'initiative du Département du Gers
Une autre façon de faire de la politique consiste à impliquer les citoyens dans la construction de leur avenir.
Pour une fois, tous ceux qui s'épanchent sur les réseaux sociaux, peuvent venir s'exprimer. Le Département les sollicitent, eux et tous les autres évidemment, pour venir jeter les bases d'une construction sociétale.
À partir des résultats de cette enquête estivale, des grandes orientations qui s'en dégagent, il va falloir se mettre autour d'une table pour élaborer un document : tel est le but du #GersCamp organisé par le Département du Gers, lundi 31 août, à partir de 9 h, au village de Lagraulet-du-Gers.[1] Tous les détails et les modalités d'inscription sur le site du Conseil départemental.
Deux spécialistes du bonheur participeront au débat animé par Emmanuel Ostian, un pro de la communication : Sophia Larabi de l’Observatoire Spinoza, la branche étude de la Fabrique Spinoza, structure qui réfléchit à la façon de redonner au bonheur sa place au cœur de notre société ; Gaël Brulé [2], ingénieur de formation, sociologue, spécialisé dans les sciences du bonheur.
Avec l'aide de ces professionnels du bonheur, tous ceux qui auront franchi le pas en venant assister au Camp Gers, débattront d'abord. Au final, ils contribueront à la rédaction du manifeste, but recherché pour que "le Bonheur dans le pré", d'il y a vingt-cinq ans, perdure encore le plus longtemps possible dans le département du Gers.
Pour encore plus de bonheur, Philippe Martin, le président du Conseil départemental, souhaiterait ne plus opposer sans cesse rural et urbain, mais au contraire, à l'avenir, faire une alliance entre ces deux mondes.
Pour savoir si ce sera une option retenue, il faudra attendre lundi, après un déjeuner préparé grâce aux producteurs locaux, pour découvrir le document qui sera officialisé.
Sur le stand de « C'est quoi le bonheur de demain ? La Grande Enquête », le lundi 3 août, à Mauvezin.
Un concept que Philippe Martin aimerait pouvoir appliquer au département du Gers : pour plus de bonheur pour tous !
Celui de "la ville du quart d’heure" où chacun peut manger, travailler, se divertir, se soigner et se dépenser à moins de quinze minutes de son domicile, à pied ou à vélo. À Paris, Anne Hidalgo défend ce concept. Il ferait que, ainsi, les parkings se transformeraient en garages à vélos et les écoles et collèges ouvriraient le week-end pour accueillir les habitants qui souhaitent jouer, lire et se détendre. Le principe de ce projet est de mieux utiliser ce qui est déjà construit. Il faut qu’un lieu ait plusieurs usages.
Une ville des proximités où l’on trouve tout ce dont on a besoin à moins de quinze minutes de chez soi. C’est la condition de la transformation écologique de la ville, tout en améliorant la vie quotidienne de ses habitants.
[1] Ce lieu choisi n'est pas anodin puisque Nicolas Meliet, le maire de la commune, a transformé Lagraulet-du-Gers en « un village modèle dans la transition vers le développement durable ».
[2] Gaël Brulé : un auteur qui écrit et parle du bonheur - Découvrez un article du Journal du Gers sur cette personnalité en cliquant ICI.