Utopie ou réalisme, telle est la question…
Dans le cadre de l’exposition « Du pain sur la planche », en partenariat avec l’association LAMIS et l’association LIRES, l’auteur Gaël Brulé a été invité afin de présenter son premier livre grand public, après avoir écrit pour la sociologie ou le monde universitaire « Le bonheur n’est pas là où vous le pensez , Itinéraire vers une vie plus heureuse ». Arrivant de Neuchâtel, de Paris, ou encore de Rotterdam, le voilà prêt à s’exprimer devant le public avec sa spontanéité, sur un vaste sujet qui lui tient à cœur, « le bonheur, qu’est ce que c’est ? ».
Ce jeune écrivain d’une trentaine d’années, à la silhouette longiligne, au sourire sympathique, est un sociologue et ingénieur en environnement, abordant avec sérieux un thème universel particulier. Il s’appuie sur de nombreuses recherches qui lui ont permis d’avancer dans sa réflexion. Docteur en sociologie, chercheur à l’université de Neuchâtel (Suisse) et Rotterdam (Pays Bas), et également rédacteur en chef de la revue Sciences § Bonheur, il a effectué un parcours captivant qui l’amène aujourd’hui à Sarrant pour le plus « grand bonheur » des néophytes.
Rencontre
JDG : « Pourriez-vous éclairer le lecteur sur votre tout dernier livre, le bonheur où est-il, existe-t-il ? »
GB : « Le bonheur représente souvent tout pour l’être humain. La génération actuelle demande explicitement des réponses, des solutions pour aspirer immédiatement, impatiemment au bonheur. Les anciennes générations développaient des notions de voir, de souffrir, de difficultés au quotidien, d’épreuves souvent compliquées dans leur vie. Pour les générations actuelles et futures, c’est l’exigence du bonheur, la nécessité d’être heureux, de tout avoir, tout de suite. »
Une question d’étoiles
Selon lui, les chemins qui mènent au bonheur, se recoupent un peu tous, et en tant qu’auteur, il le démontre dans ses écrits. D’après Gaël Brulé, « nous sommes tous des étoiles, nous sommes plus proches que ce que l’on croit ; en fait, on recherche tous la même chose. L’exemple du besoin social est présent en chacun, avoir un ami ou une amie, un conjoint, de nombreux amis. Ce besoin est toujours omniprésent, il nous hante. Le besoin d’estime également par son travail, ses voisins, sa sexualité, le besoin est le même. Il y a de multiples étoiles, mais la façon dont elles brillent est souvent identique pour chacun ».
Et puis
Gaël Brulé évoque les sociétés et comment l’on réduit le bonheur à la partie individuelle. « Le bonheur passe souvent par le bien être et une qualité de vie, de société, et le regard que l’on pose dessus, cela fait référence au bonheur objectif. Le bonheur de base que constitue le fait de se nourrir, d'avoir un toit, ne suffit plus; chacun cherche un bonheur fantasmatique, un bonheur plus superflu. La société met des freins à ce bonheur. Dans la notion du bonheur, il y a à la fois quelque chose de l’ordre mental, et une autre partie de l’ordre du ressenti, du vivant. Une grande partie du bonheur est déterminée plus parce ce que l’on sent, et moins par ce que l’on pense. L’être humain ne sait pas dire pourquoi il est heureux, parce que en tant qu’être rationnel, on a tendance à mettre beaucoup de mots, alors que le bonheur est souvent autre chose, qui a un rapport aux corps, à nos besoins, à nos désirs. »
L’an prochain, il proposera son nouveau roman, intitulé « Le bonheur en France » toujours aux Éditions Dunod, un autre voyage dans l’inattendu, dans l’espoir, dans l’espace littéraire d’un nouvel auteur au plus près des êtres humains.
Photo de Une : Gaël Brulé en compagnie de sa cousine habitant Mauvezin