"Depuis le 17 mars, nous vivons tous une période de crise unique dans l'histoire récente de notre pays. Un virus invisible et imprévisible est en train de remettre en cause tous les équilibres planétaires et vient nous rappeler que la nature a toujours le dernier mot.
À la sortie de cette crise sans précédent, je souhaite que, tous ensembles, nous nous posions les bonnes questions et que nous trouvions les bonnes réponses pour reconstruire un modèle sociétal et économique avec deux exigences fondamentales : le respect de l'humain et le respect de la nature.
Depuis presque un mois, nous voyons, en France, se mettre en place des chaînes de solidarité, d’entraides réconfortantes dans le climat actuel. À l'échelle de notre ville, Éauze, je tiens à saluer tous ceux qui s'engagent pour assurer la première ligne de défense face au virus :
les soignants au sens large (médecins, infirmières, pharmaciens, personnel EHPAD, personnel des services d'aide à domicile ...), les commerçants restés ouverts, les personnels des collectivités qui assurent la continuité du service public, les forces de l'ordre et de sécurité (gendarmes, pompiers, policiers municipaux...) qui veillent au quotidien sur nous et notre territoire.
Nous voilà revenus au temps du Moyen-âge où le confinement était le seul remède aux pandémies (peste, grippe espagnole, choléra...). Nos sociétés modernes ont oublié l'essentiel privilégiant hyperconsommation et mondialisation au détriment de la proximité, de l'humanité, de l'humilité !
La France va aborder un prolongement de sa période de confinement et tout semble penser que l'été sera calme, ouvrant sur un temps de convalescence où certainement beaucoup d'événements festifs seront annulés.
Le 30 avril, je réunirai la cellule COVID de la ville d'Éauze (élus, pompiers, gendarmes...) pour décider de l'avenir de tous les rassemblements de cet été sur notre ville.
Les informations scientifiques dont je dispose, proposent de réduire au maximum les rassemblements jusqu'à 31 août pour éviter une deuxième vague épidémique brutale.
Concernant la solidarité aux personnes isolées ou âgées, l'entraide locale fonctionne parfaitement grâce aux voisins, aux familles, aux bénévoles, aux élus, aux agents municipaux, qui assurent les achats de première nécessité, ainsi que leur livraison à domicile.
Enfin, un dernier mot sur l'économie locale mise à mal par la fermeture de nombreux commerces et l'annulation, dès le 19 mars, du marché du jeudi.
Sur le premier point, nous réfléchissons à un plan d’aide financière à destination des commerçants, des petites entreprises, des travailleurs indépendants et des professions libérales élusates qui subissent, de plein fouet, la crise économique due à l’épidémie.
Concernant le marché et afin de compenser la perte d'activité des producteurs et revendeurs locaux, j'ai autorisé la présence de "spots" sur notre commune (présence d'un stand auprès de magasins autorisés par la loi). Nous réfléchissons, par ailleurs, à l'organisation d'un "drive fermier", mais d'ores et déjà, je vous invite à consulter les sites internet de la Région Occitanie et du Département du Gers qui offrent des plateformes numériques pour consommer et acheter localement.
J'ai également demandé aux grandes surfaces locales de privilégier les circuits courts et de réguler les flux de manière stricte au sein de leurs établissements. Force est de constater que cette demande n'est pas simple à faire respecter quand beaucoup de monde se retrouve agglutiné dans les travées des magasins ou près des caisses. Il en va de la responsabilité de chacun.
De même, la Mairie étudie la possibilité de se doter de masques barrière à distribuer gratuitement à la population. Une information suivra prochainement à ce sujet.
Pour conclure, je tiens à exprimer à la fois toute ma gratitude à ceux qui assurent leur travail avec dévouement, tous mes encouragements à ceux qui subissent ce confinement au domicile et toute ma solidarité à ceux qui sont affaiblis ou fragiles. Éauze est une ville à taille humaine où la cohésion et la proximité ne sont pas de vains mots."