Communique de presse de l'assocation des coteaux de Juillan
Depuis le 13 juillet 2019, date de la découverte par hasard du projet immobilier de la rue d’Angerville, rien n’a avancé permettant de retrouver sérénité et confiance, malgré les demandes d’explication répétées de l’association des coteaux de Juillan.
Ce projet est le contre-exemple de ce qui devrait se faire en matière de projet de rénovation urbaine et d’association des citoyens :
- aucune information des citoyens, et encore moins des riverains
- manque de transparence totale dans la conduite des opérations
- pas de volonté réelle d’apporter des solutions concertées aux problèmes évoqués.
On préfère éluder les problèmes et faire passer les riverains « pour des antisociaux » plutôt que de parler des vraies difficultés (c’est facile !) :
- problème de desserte, de stationnement, de circulation.
- artificialisation de terres en pente qui sont un poumon vert en cœur de ville : les exemples de Vaison-la-Romaine, de Brignoles auraient dû éveiller les esprits sur la nécessité d’avoir un développement raisonné de l’urbanisation. Les épisodes pluvieux de ces dernières semaines devraient nous alerter, les fossés sont pleins, les puits débordent, et on nous répond qu’il suffira de réaliser un bassin de rétention.
De plus, la parfaite conscience et connaissance par la Mairie des difficultés actuelles de circulation, et leur aggravation prévisible, n’entraîne pas pour autant de remise en question.
Au-delà du projet prévu sur ce coteau de Juillan, cela interroge sur la méthode qui œuvre pour la transformation de la ville !
Après les chantiers du chemin de Saint-Bertranet, après celui du chemin du Baron, celui annoncé de la rue d’Angerville….où enverra-t-on ensuite la bétonnière ?
On avance « à la hussarde » ! On impose des projets, au « coup par coup ». A l’image de ce qui s’est fait au « Grand chêne » ; où on est capable d’affirmer dans un même temps une politique « Cœur de ville » et développer une énième zone commerciale périphérique !!!
L’association des coteaux de Juillan a, durant les dernières semaines de 2019, pu rencontrer les candidats déclarés aux prochaines élections municipales, ainsi que les différents groupes siégeant au conseil municipal lors de cette mandature. Il apparaît, aux dires de tous, une opacité et un manque de concertation dans les prises de décision.
Quant à la réunion avec l’OPH, le 19 novembre, ce fut un feu d’artifice d’annonces excentriques de la part du maître d’œuvre : « construire au nord ne pose pas de problème, …mais il avait omis qu’il fallait prévoir des parkings … ».
Du point de vue écologique, ces décideurs mélangent tout : la propreté et le fleurissement de la ville, même s’ils sont nécessaires, n’ont rien à voir avec les actions à mettre en place dans le cadre d’une réponse locale aux problématiques imposées à tous par le changement climatique.
La préservation d’un espace naturel à la biodiversité avérée, et jusqu’à présent préservé, ne peut être compensée en plantant « trois massifs de fleurs sur un rond-point »… De plus, aux îlots de fraîcheur apportés par la végétation, on préfère construire des résidences en béton avec leurs parkings… les gens mettront des clim’ …
Tout un chacun pourra comprendre alors notre défiance et notre grande incompréhension d’autant plus quand on lit le rapport de la Cour des Compte qui précise que 30 % du bâti ancien pourrait être réhabilité, et que le taux de vacance de logements est de 12,6 %.
L’association demande une nouvelle fois de reconsidérer le bien-fondé de cette construction, et d’en faire un projet fédérateur ; car pour l’instant, il reste « la pilule amère à avaler» comme le disait Monsieur le Maire, le 19 juillet. 2019 !
