"Le Lavoir" joué par la troupe du Griot Blanc

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Au profit d'Amnesty International

Samedi prochain 14 décembre, à 20 h 30, à la salle des fêtes de Villefranche d'Astarac, les comédiennes du Griot Blanc, sous la direction de Geneviève Bigueure, joueront la  pièce de théâtre intitulée « Le Lavoir », au profit Amnesty International, association d'aide aux prisonniers d'opinion partout dans le monde. L’entrée est libre et chacun donne ce qu’il veut.

Une pièce d’un grand réalisme

Cette pièce avait été créée au Festival d’Avignon où elle avait fait sensation en 1986. L’action se passe à Amiens, dans un lavoir tenu par une maîtresse de lavoir. Nous sommes le 2 août 1914. Les lavandières, toutes femmes du peuple, viennent y rincer le linge qu’elles ont lessivé chez elles. Ou bien le leur, ou bien celui de « bourgeoises », pour gagner leur vie. C’est jour de « blanc ». Vous allez les voir travailler d’arrache-pied, mais dans un climat très animé et très vivant. Le lavoir est, à cette époque, le principal lieu de rencontre de ces femmes dont la vie est très dure. Elles parlent, jacassent, rient, s’emportent, chantent, se disputent, se battent même. Les nouvelles, les rumeurs, les cancans de toute sorte vont bon train. Il se noue là, entre elles, une complicité, une solidarité, une combattivité de femmes habituées au malheur.

C’est ce que le spectacle donne à voir, à entendre et à ressentir. Il est un hommage à ces aînées héroïques qui, trop souvent, ne mangeaient pas à leur faim, n’étudiaient pas, n’apprenaient pas de métier, ne pouvaient vivre avec bonheur le mariage et la maternité, ne votaient pas, n’avaient aucun droit en somme.

Venez passer un moment avec elles. Dix comédiennes très investies font revivre, pour vous, ces moments de vie qui nous replongent dans la condition de la femme du peuple à la veille de la guerre. Ces femmes-là acceptaient tout avec une certaine philosophie comme si, à leurs yeux, il ne pouvait en être autrement. Pourtant ce n’est pas une pièce triste où l’on sort ses mouchoirs.  C’est frai, c’est naturel, on rit même… bien que cela donne à réfléchir.

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