« L’agriculture française est un joyau dans notre pays et on va importer des produits que nous ne voulons pas avec le Mercosur. On veut faire croire que nous mangeons mal en France, c’est faux, notre alimentation est hautement contrôlée. Et l’État va encore légiférer sur des zones de non traitement de 5 à 10 mètres en bordure des habitations riveraines, c’est sans aucun fondement si ce n’est que basé sur des idéologies politiques », s’insurge Clément Souques, secrétaire général des JA du Gers, lors de la conférence de presse donnée à Lamothe-Goas, chez Alban Richasse. Un céréalier cultivant 400 ha qui a réduit de 50 % l’utilisation de produits phytosanitaires et est parvenu aussi par une gestion rigoureuse à optimiser l’utilisation de l’eau pour l’irrigation.
D’ailleurs, le directeur de la DDT, Philippe Blachère, qui assistait à cette conférence de presse reconnaît l’implication des agriculteurs dans la bonne gestion de l’eau : « Il y a des solutions, mais il ne faut plus taper sur les agriculteurs qui utilisent seulement 30 % de cette ressource ». Xavier Duffau, vice-président des JA 32 et agriculteur bio, estime « qu’il est primordial de créer de nouveaux grands lacs et non pas une bassine mise au milieu d’un champ ».
Parmi les autres interventions à retenir, celle concernant l’installation de jeunes agriculteurs, « Nous connaissons une dynamique d’installation intéressante dans le Gers, qu’il faut continuer à soutenir », déclare Xavier Duffau lequel souhaite « un soutien des pouvoirs publics et des partenaires économiques pour accompagner au mieux les porteurs de projet dans leur installation sur le long terme ». Cela passe par une aide de l’administration pour éviter la pénalisation des jeunes installés et aussi de la part des partenaires bancaires et assurantiels pour solidifier les projets viables, vivables et transmissibles, et enfin la nécessité d’un accompagnement spécifique pour les jeunes installés impactés par le nouveau zonage des Zones Défavorisées Simples. « D’autre part, les pouvoirs publics doivent se mobiliser de façon stricte contre l’agribashing subi par les agriculteurs, qui nuit fortement à l’attractivité de l’installation. Les jeunes agriculteurs ont besoin de signaux positifs valorisant leur métier », revendique Xavier Duffau. Lequel conclu que « même si à ce jour pour trois départs à la retraite d’agriculteurs est comptabilisée une seule installation dans le Gers, pour l’année 2019, la dynamique d’installation dans le Gers est plutôt bonne, il est prévu 67 installations aidées pour cette année ».