Réunissant acteurs des soins (Institut Claudius Regaud et activités de cancérologie du CHU de Toulouse, qui forment ensemble l’IUCT, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse) et de la recherche (centre de recherche en cancérologie de Toulouse et acteurs privés) en lien avec le cancer, l’Oncopole de Toulouse cherche à renforcer son attractivité en continuant de développer un écosystème agréable et favorable à l’innovation.
Le « campus santé du futur », comme il faut désormais appeler l’Oncopole toulousain, fédère un nombre important d’acteurs de la lutte contre le cancer. Outre les acteurs publics, il faut citer la quarantaine d’entreprises opérant sur place, telles celles hébergées sur le « Biopark » de Sanofi (en tête desquelles Evotec, expert allemand en développement de principes actifs) ou bien au centre Pierre Potier (qui rapproche les chercheurs de l’ITAV, ou Institut des Technologies Avancées en sciences du Vivant, d’une pépinière de startups spécialisées dans les biotechnologies).
Les Laboratoires Pierre Fabre ont également installé leur centre de recherches sur la zone. Au total, ce campus de 220 hectares compterait désormais 5.000 salariés, dont 1.500 chercheurs publics et privés ou encore les 650 personnes employées sur ledit Biopark.
Le stratégie de l’Oncopole, présentée, début juin, à l’occasion d’un « campus santé d’été », est d’abord de faire de ce « mégacentre » de lutte contre le cancer un « lieu de vie » attractif, ce dont devait d’abord témoigner sa nouvelle identité visuelle, avec son logo circulaire figurant un « arbre de vie ».
Téléphérique, « hub » et centrale solaire
Là-dessus, de nombreux aménagements sont en cours qui devraient favoriser ces desseins, à commencer par le lancement du téléphérique urbain, qui l’an prochain « reliera, en 10 minutes, l’Oncopole à l’Université Paul Sabatier en passant par le CHU Rangueil » (contre 30 minutes en voiture), et devrait voir défiler 8.000 voyageurs par jour dans ses 15 cabines d’une capacité de 34 passagers. De quoi rapprocher les différents pôles de santé locaux et améliorer l’accessibilité du site. À la station Oncopole de ce téléphérique sera d’ailleurs adossée une aire de stationnement de 500 places.
D’autres projets sont bien avancés ou dans les tuyaux, telle la reconversion du bâtiment OMS, « l’un des derniers vestiges de la catastrophe AZF », en « lieu de rencontre et d’échanges, de repère et de vie ». Ce « hub » de 6.600 m2 au sol (l’un des 15 projets lauréats de « Dessine-moi Toulouse ») réunira une « halle » commune qui accueillera expos et conférences, un restaurant, des boutiques, des bureaux, des espaces de coworking et des lieux de réception qui « permettront aux différents acteurs de l’Oncopole de ne pas expatrier leurs événements ». Les travaux seront lancés l’an prochain et devraient durer deux ans.
On pense également à l’installation d’un marché bio, au déploiement d’une navette autonome Easymile (qui reliera dès février l’Oncopole à son parking, soit une distance de 800 m, et qui pourra transporter 12 personnes en même temps) ou encore à l’ouverture d’une micro-crèche de dix places à la fin du mois. Sans oublier les 2,8 km de voie verte ouverts récemment le long de la Garonne pour les cyclistes et les piétons…
Médecine prédictive, sport et bien-être
Enfin, a été posé, fin août, le premier panneau de la centrale solaire de 25 hectares qui voisinera avec le campus. Développée par Urbasolar, cette ferme photovoltaïque aux proportions inédites en milieu urbain « produira chaque année 19.350 MWh, soit la consommation annuelle de 4.100 foyers ». Elle sera mise en service au printemps 2020 et représente un investissement de plus de 12 millions d’euros (supporté par Toulouse Métropole et la Région Occitanie).
Toutes ces nouveautés à venir serviront un projet médical de l’Oncopole centré d’un côté sur la santé de demain, avec des recherches autour de l’intelligence artificielle, du numérique et de la médecine prédictive (pour améliorer et le dépistage et mieux anticiper les cancers), et de l’autre sur le bien-être et le sport.
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