Vu de loin, on pourrait penser que le festival Jazz in Marciac est réservé à des puristes, férus de jazz, qui attendraient la nuit tombée pour se rendre sous le chapiteau.
Mais c’est sans compter sur JIM, qui aime et accueille tout le monde, et a tout prévu pour ceux qui ne peuvent accéder aux concerts de pointures internationales présentes sur scène tous les soirs.
On peut, par exemple, passer la journée à écouter les groupes qui se succèdent sur la scène de la place de la mairie. On s’installe sous les larges velums pour ne rien manquer, on prend un café en laissant nos pieds battre la cadence, on sirote un verre que nos doigts se plaisent à tapoter…
Sous les arcades, généreuses de fraîcheur, on déambule sans perdre une seule note de ces airs qui rythment les journées marciacaises. On s’arrête devant un stand de disques, on joue avec le tourniquet des cartes postales bigarrées, on visite la boutique du festival, on fait le plein de souvenirs, sans oublier les copains…
Ici et là, des panneaux nous invitent à les suivre pour découvrir, nichée au fond d’un couloir, une brocante, une exposition. Photos, toiles, sculptures, artisanat… tout y est. Sitôt sortis de la place centrale, les ruelles adjacentes nous accueillent pour le délicieux plaisir de céder à la tentation.
Senteurs épicées, bijoux berbères, artisanat exotique, propices aux voyages par la pensée, à travers les goûts, les odeurs, les textures… On se laisse porter par ce parfum singulier d’un village gascon recevant, en toute convivialité, ses cousins d’Amérique, d’Afrique et d’ailleurs.
À l’ombre des arbres de l’église, un pianiste offre un peu de repos aux festivaliers et bénévoles qui s’octroient une douce pause dans la chaleur de l’après-midi.
À l’heure du dîner, chanteurs et musiciens de la place se taisent, laissant d’autres groupes animer terrasses de cafés et restaurants. Histoire de prolonger encore quelques heures cette exquise sensation d’être en vacances.