Le clin d’œil d’André Daguin

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À table et à cheval

Tous les vendredis, vous avez rendez-vous avec André Daguin, figure emblématique des cultures et de la gastronomie gasconne. L’ancien chef étoilé, qui a rejoint le Cercle des Aficionados de PresseLib’, prend sa plume pour vous.


Contrairement à ce que croient quelques jeunes blancs becs qui n’ont jamais vu de pot de chambre, les tables de nuit ne sont pas faites pour calmer des fringales nocturnes.

La table de Pythagore, on le sait, est plus frugale que celle de Lucullus et celle de multiplication, dont l’air nous est familier mais les paroles un peu moins, aura occupé longtemps la cervelle de tous les élèves de nos écoles primaires. Mais, c’était avant la calculette.

Les tables de conférence, ces endroits où la technique commence à triompher de l’humanité, se multiplient et créent plus de divisions que d’additions.

La Sainte Table, elle, manque cruellement de variété. Mais, il vaut mieux s’entendre dire de passer à table par un maître d’hôtel que par un chirurgien.

Les Romains avaient résolu le problème. Il n’y avait pas de table : les riches mangeaient couchés, les esclaves quand ils pouvaient et les pauvres pas du tout.

Spartacus qui voulait un siège pour chacun n’a obtenu qu’un chemin de croix à la place du chemin de table.

Se tenir mieux à table qu’à cheval, compliment ici, insulte ailleurs. Mais sans aucun sens chez les Huns qui mettaient leur viande sous leur selle pour l’attendrir.

Après de longues chevauchées mangeaient-ils la viande, leur selle ou directement le cheval ?


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