A l’origine, l’église Notre-Dame était en partie achevée en 1326, 28 ans après la fondation de la Bastide, le porche était ouvert, comme à Beaumarchès. Il fut clos au milieu du XVè siècle, lorsque l’église devint collégiale.
Dernière transformation - et non des moindres - l’installation de ce beau portail en fer forgé, peu de temps après la réouverture de Notre-Dame, saccagée pendant la Révolution. Ce fut vraisemblablement grâce à l’abbé Canéto, natif de Marciac, qui a joué un rôle important à son époque parmi le clergé marciacais. Dans le choeur de l'église, il est représenté sur un vitrail offert par lui-même en habits sacerdotaux, oeuvre sur laquelle figure également le tombeau de sa mère
Ce portail, destiné apparemment à un bel hôtel particulier de Tarbes, fut acheté par la Fabrique de l’église Notre-Dame et installé au tout début du XIXème siècle.
Le réalisateur de cette belle œuvre d’art a gravé son nom, parfaitement lisible encore aujourd’hui),sur l’un des montants « FAIT PAR AMARE. M. SERRURIE. AB TARBES. L’AN 1789. » Ce monsieur Amaré, serrurié (sic), compte parmi les très bons ferronniers de l’Ancien Régime.
La grille se présente sous la forme de deux vantaux rectangulaires, fort bien ouvragés, surtout dans la partie inférieure. Sur le haut, un grand fronton présente de larges volutes ornées de feuilles d’acanthe, et, au centre, deux lions*****.
Lorsqu’on destina l’ensemble à un établissement religieux , on a rajouté l’inscription AVE MARIA et une croix.
On ne peut que remercier la municipalité d'avoir entrepris cette belle restauration.
Texte de Maurice Serres
Photos Jean Péfau