Photo : Laurent Istria (Bon Samaritain), Colonel Eric Meunier (Directeur SDIS 32), et Benoît Courtiaud ont présenté l'application Staying Alive.
L’application Staying Alive il fallait y penser, c’est comme « l’œuf de Colomb », tout est simple à l’utiliser. Dès le premier coup de fil aux appels d’urgence, 18 ou 112, le « bon samaritain » rentre en action pour sauver la vie d’une personne qui fait un malaise cardiaque. Ce « bon samaritain », situé non loin du lieu, a reçu sur son smartphone, grâce à l’application, un message du SDIS 32 lui demandant s’il peut intervenir pour effectuer au plus vite le massage cardiaque en attendant que les pompiers prennent le relais. Des minutes précieuses qui permettront au « bon samaritain » d’agir pour optimiser les chances de survie de la personne en arrêt cardio-respiratoire et ce, d’autant plus, s’il se trouve proche d’un défibrillateur que lui indiquera l’application.
Quid du « bon samaritain »
Toute personne formée aux gestes qui sauvent peut s’inscrire sur l’application, qui vérifie son diplôme (secouriste, infirmier, médecin, initiation dans une caserne ou une association, etc.). Pour optimiser l’efficacité du concept, il faut un maximum de « bons samaritains », à ce jour 37.000 personnes sont enregistrées dans toute la France via le site www.stayingalive.org.
« 50.000 personnes en France meurent chaque année d’un arrêt cardiaque. Cela représente donc plus de 130 morts par jour. Dans près de 70 % des cas, l’arrêt cardiaque se déroule devant un témoin, or le taux de survie en France est seulement de 7 % alors qu’il est de 40 % à Amsterdam aux Pays-Bas ou à Lugano en Suisse », dévoile Laurent Istria, concepteur de l’application Staying Alive. Le temps reste l’élément clé, il conditionne les chances de survie. « Au delà de 4 minutes, on estime que, pour chaque minute écoulée, les chances de survie diminuent de 10 %. Sans oxygénation, le cerveau peut être gravement endommagé et présenter par la suite de lourdes séquelles. En moins de 10 minutes sans réanimation, le pronostic vital de la victime peut donc être fatal. Compte tenu du temps nécessaire aux secours pour arriver sur le lieu de l’accident, il est donc indispensable que les témoins d’un arrêt cardiaque puissent appeler les secours et démarrer la réanimation de la victime par le massage cardiaque », détaille Laurent Istria.
Les maires, les médecins, la Croix Rouge, la Croix Blanche, la Croix de Malte notamment sont invités à diffuser ce concept auprès de la population.
Ils ont dit :
Benoît Courtiaud, directeur du cabinet de la préfète du Gers : « Ce dispositif se veut d’être complémentaire au service des urgences, mais ne s’y substitue pas ».
Colonel Eric Meunier, directeur du SDIS 32 : « Ce concept de « bon samaritain » peut donner le goût à certaines personnes de rendre service aux autres ».
– recherche dans le domaine médical
– soutien d’actions d’éducation et de formation dans le domaine de la santé publique.