L’association des Amis de Flaran avait invité dimanche 7 octobre Jacques Lapart à donner une conférence sur l’Hôtel de Polignac de Condom et les hôtels particuliers du XVIIIème siècle de la ville. Jacques Lapart est vice-président de la Société Archéologique du Gers mais c’était un peu un retour aux sources puisque durant 3 mois, il remplaça dans les années 70, un enseignant valencien parti en stage à l’école normale.
En très bon pédagogue il sut retracer en première partie, l’histoire de l’Hôtel de Polignac célèbre dans les médias ces temps-ci, avant de terminer en faisant faire l’inventaire des nombreux hôtels construits à la même époque dans la sous-préfecture. Il ne manqua rien à ses commentaires. La construction de l’Hôtel de Polignac, l’initiateur/propriétaire, l’acquisition des terrains, l’architecte ou plutôt l’ingénieur des Ponts et Chaussées, le financement, (oui, il fallait des sous et se lier à un personnage bien en cour à Paris était nécessaire), le style inspiré des belles réalisations parisiennes, et enfin, après plusieurs acheteurs, l’acquisition par la ville de Condom pour en faire une école, tout fut détaillé avec parfois un gentil brin d’humour.
Puis vint l’énumération des autres demeures de caractère qui furent bâties à la même époque et dont le nombre étonne. La raison, le conférencier nous l’indiqua. Enchassée dans des murailles, la ville de Condom disposait malgré tout, de terrains libres suffisamment vastes pour accueillir un édifice important. Et les finances ? Nous apprenions que le blé faisait la fortune de cette petite noblesse condomoise. Oui, car la vigne n’occupait que 17% des terres alors qu’elle en occupe actuellement près de 60% et, de plus, le Bordelais refusait le passage à nos vins. Il arriva un temps où, après la révolution cela changea. Mais le phylloxéra entraîna la ruine des uns dont profitèrent les distillateurs qui acquirent ces belles maisons.
La lecture de lettres échangées donna, comme dira le conférencier, du corps, de la chair à ses commentaires. Que dire de plus ? Bravo Monsieur Jacques Lapart pour l’agréable et très instructif moment que nous avons passé en votre agréable compagnie pas loin de la superbe mosaïque du Mian qui avait beaucoup plus de couleurs quand vous avez participé à son exhumation. Félicitations pour vos recherches qui s’appuient sur des archives mais aussi sur des documents privés : tel ce plan datant du XVIIIème siècle qui tapissait l’intérieur d’un tiroir ! Si vous avez des documents anciens, vérifiez leur date et si vous voulez faire plaisir à un historien motivé, confiez-le à qui vous savez. Il en prendra copie et vous le rendra.
Claude Laffargue