Les difficultés s’accumulent pour les agriculteurs

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FDSEA et JA font le point à la veille d’une nouvelle campagne : Politique celle là

Jérémie De Ré, président des JA et Bernard Malabirade président de la chambre d’agriculture, ont effectué vendredi leur rentrée syndicale sur la ferme de Sébastien Esquerre (secrétaire général FDSEA)  à Labejan. Une exploitation qui joue à fond la  diversité: élevage, polyculture et bio. De bonnes cartes à priori mais qui ne mettent pas à l’abri des avatars quand comme cette année 2018 les éléments se liguent contre l’agriculture en générale. Abondance de pluie au printemps (baisse de qualité des fourrages, maladie sur la production bio),  sècheresse automnale (baisse de rendement, déclassification des récoltes) auxquelles s’ajoutent des contraintes administratives aussi bien françaises qu’européennes.

Après un premier état des lieux en juin, le point sera fait à la fin de ce mois souligne Bernard Malabirade rappelant au passage que l’agriculture reste  la première économie du département.

Le sujet est donc vaste et les dossiers nombreux. Tour d’horizon des plus chauds.

Tour à tour devant une cinquantaine de personnes, politiques, représentants de la presse, agriculteurs. les deux représentants de la profession ont développé les écueils qui empêchent les exploitations agricoles de se développer sereinement,

Les états généraux de l’alimentation : un espoir mais des frustrations face à la puissance des industriels mais sur ce point Jérôme De Ré veut rester optimiste. Le dossier est loin d'être bouclé.

Le développement du Bio : Les exploitants gersois pionniers en la matière avec de nombreuses conversions souffrent dans leur trésorerie de la lenteur de l’administration départementale et régionale concernant le paiement des aides et cela depuis 2015. Ceux-ci réclament aussi la création d’un Label Bio Français, leur cahier des charges étant plus strict que les obligations européennes.

La suppression de l’exonération de certaines charges pour l’emploi de travailleurs occasionnels une mauvaise nouvelle pour l’emploi dans le secteur (maraichage, horticulture, arboriculture, viticulture, etc) qui représente 6705 contrats sur le département. Un handicap de plus par rapport aux producteurs européens

 La Politique agricole commune (PAC),  le plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations sur la sellette tout comme le découpage des zones défavorisées une question ou le Gers était particulièrement exposé -  158 communes exclues fin 2016 – Si la situation s’est arrangée après moult discutions, malheureusement 53 communes sont encore touchées par les nouvelles donnes. De nouvelles propositions ont été déposées par la FNSEA.

Le problème crucial de l’eau, 55% de précipitations pluvieuses en plus ce printemps et une incapacité de stockage. Nécessité d’alléger coût et contraintes pour créer de nouveaux réservoirs indispensables sur le département.

Jeunes et anciens exploitants des situations difficiles.  L’installation des nouvelles générations de plus en plus difficile et pourtant essentielle – (une pour trois départs à la retraite en 2017 – 63% d’agriculteurs de plus de 50 ans). Le représentant des JA plaide la cause soulignant le taux de réussite des installations aidées : 95% au terme de cinq années. Des aides qui se doivent d’être financières (taux bonifié, accessibilité plus aisée) mais aussi formatrice un agriculteur doit être aujourd’hui agronome, négociant, vétérinaire, comptable, mécanicien, etc.

Quant aux retraités la FDSEA réclame pour eux un socle minimal, un régime unique par points et la révision des règles de cotisation.

Des dossiers tant économique que politique

La conclusion de ces interventions était plus politique à l’adresse des élus et de l’état :  « On ne peut continuer d’un coté à mettre de plus en plus de contraintes et de l’autre côté augmenter les importations beaucoup plus librement » et à l’intention des votants de demain «  FDSEA et JDA veulent garder le statut de syndicat majoritaire,  avancer en même temps, les pieds sur terre » lançait Jérémie De Ré. Une conclusion approuvée par Bernard Malabirade  Dans ce domaine il est clair que les deux portent paroles espèrent voir leur campagne porter ses fruits.   

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