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Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin était l'invité à l'occasion de l'assemblée générale de l'association des maires et présidents d'intercommunalité du Gers samedi dernier.
Le président Aymeri de Montesquiou n'a pas caché au ministre l'inquiétude des maires gersois de voir disparaître la taxe d'habitation qui représente 60 % de nos ressources hors dotations et les craintes et les colères des maires du Gers, appelant «à un plan pour les territoires ruraux comme il y en a eu pour les banlieues». Il a également évoqué la fermeture des trésoreries, la suppression des emplois aidées, la fin du zonage pour les éleveurs et absence de voies rapides.
Gérard Darmanin a tenté d'apaiser les craintes des élus et d'expliquer les réformes, en rappelant que «les communes gersoises ne verraient aucune baisse de leurs dotations, pour la première fois depuis 7 ans». Le gouvernement fait «le pari de l'intelligence territoriale» : les communes ont 18 mois pour montrer qu'elles savent gérer leurs dépenses. Dans le cas inverse, les dotations baisseront. La taxe d'habitation sera remplacée par une recette affectée par l'État. Pour quelques années. Les services publics aussi sont appelés à une mutation profonde et rapide, «mais sans logique comptable». Il ne faut pas moins d'agents, mais des agents mieux répartis, là et au moment où on a besoin d'eux.
