Ariane Daguin n’est ni une restauratrice (même si elle a eu ouvert pendant 3 ans un restaurant à New-York), ni une fille de… (même si on connaît tous son père André -l’inventeur du magret- qui a tant fait pour la gastronomie gasconne et française), ni une célébrité people (même si elle est connu de tous dans le milieu et qu’elle a reçu la légion d’honneur sous la statue de la Liberté)… Ariane c’est une personnalité, un caractère… bien trempé, comme toutes ces chefs femmes qui ont dû s’imposer dans un milieu d’hommes. Elle les connaît toutes, certaines plus que d’autres, mais ce milieu là de la Bonne Cuisine, elle le connaît bien puisqu’elle est tombé dans le chaudron quand elle était toute petite, à l’Hôtel de France à Auch.
Ariane c’est une chef d’entreprise dont sa création « D’Artagnan » est une boîte de distribution basée aux États-Unis qui propose les meilleurs produits aux chefs et aux particuliers. Du foie gras à la Maison Blanche, à la dinde de Thanksgiving à De Niro et quelques autres milliers d’américains, en passant par la volaille et le gibier, le saucisson et les rillettes, le beurre au truffe et l’huile d’olive de son pote Jean Reno… Il suffit de lire son livre « D’Artagnan à New-York » pour savourer tout le parcours de cette Mousquetaire qui monta à la conquête de l’Amérique il y a 30 ans pour devenir l’ambassadrice du Goût et de la Qualité. « L’Amérique , je veux l’avoir et je l’aurai » chantait Joe Dassin, c’est un peu le destin de notre prochaine invitée à Ciné Europe! Sa vie pourrait faire le scénario d’un film d’aventure, un mélange de suspens et de comédie, avec cet esprit de fête et de camaraderie qui lui sont si chers. Celle qui fut initiée à l’art culinaire par sa famille et les chefs gascons tel que Zizou ou notre figure plaisantine Maurice Coscuella, revient régulièrement dans le Gers avec sa fille Alix pour festoyer à Vic Fesenzac ou découvrir de nouveaux endroits, comme cette plage sur l’Adour que je leur fis découvrir l’an passé. 7 ans aujourd’hui que Maurice nous a présenté, 7 ans qu’autour de manifestations festives nous apprenons à nous connaître: du Marathon des Leveurs de coudes, à la Guerre des Cassoulets, en passant par le rosé-piscine… Si nous avons un point commun (outre cet « affranchissement-continuité » avec le père), c’est peut-être celui de la transmission: chacun à notre façon nous sommes des passeurs, l’une pour la passion de la bonne chère, l’autre pour la passion du cinéma: au fond deux piliers de la culture et de l’exception française. Pour accompagner le documentaire « Á la rencontre des femmes chefs » le vendredi 11 août à 21h, je serai heureux de présenter au public plaisantin et d'ailleurs, celle qui n’a pas peur de profiter des plaisirs de la vie et n’est pas la dernière pour la plaisanterie!