Comme il faut bien débuter par quelque chose, les oeufs-ventrèches ouvraient les "hostilités". Heureusement le soleil était encore timide car autour des planchas la chaleur était intense et le rythme soutenu mais les cuistots surveillés du coin de l'oeil par Maurice "Coscu" prouvaient que les leçons du maître étaient bien assimillées .Tous étaient frais et dispos quand à 11 h débutait la tienta de trois bécérras "Astarac" de Jean-Louis Darré .
Toutes de robe noire, elles rentraient alertes dans le ruédo mais Paul Vandecastelle , Baptiste Cissé et Matthieu Guillon"El Monéño" leur demandaient beaucoup pour que l'éleveur soit sûr de leur avenir. La première a semblé être la plus complète mais le jugement est peut être subjectif. Avec tout le talent musical qui est le sien, la Peña Al Violin animait la matinée sous la conduite de sa chef Danielle , C'était une mise en bouche du menu qui suivait l'apéritif concert et la novillada de l'après-midi. Le soleil s'était bien levé et allait accompagner le reste de la journée .Grosse participation au repas préparé et servi par "La Mandoline" de Marylinne .
Parmi les convives, beaucoup de fidèles à cette journée plaisantine venus de Toulouse à Saint-Jean de Luz . Les sévillannes étaient à l'heure pour l'animation de l'après-midi. Grandes et petites ont enchanté un public qui ne se lasse jamais de ce visuel fait de beauté, de grâce ,de souples mouvements, de sourires et de charme, de beaux costumes, et pour finir une invitation au public pour un final endiablé .
Suivait la novillada avec les "Astarac" de Darré et les trois jeunes internationnaux ( Voir compte rendu de Pierre Dupouy) Arènes très confortablement garnies même au soleil . Elles débutent par une minute de silence demandée par Pierre Caunille à la mémoire de deux historiques disparus, Michel Lagisquet et Jean-Pierre Salvador, et du matador Fandiño tué par un toro à Aire .Public debout silencieux, respectueux, une trompette accompagne ce moment d'émotion et de recueillement.
Un peu plus de deux heures de spectacle sur une piste excellente, bien préparée et pourtant des "novillos " sont tombés; le meilleur, le quatrième, a permis à Aléjandro Adame -encore un produit du nouveau monde- d'être aussi le meilleur du jour .A la tertulia il était heureux, content de sa seconde prestation récompensée justement par une oreille que le public debout avait démandée et obtenue. L'Espagnol Diosléguarde précédé d'une flateuse réputation l'était beaucoup moins. Il avait par une extrème prudence manqué son après midi, il faut dire que les novillos en imposaient . Le Français Dorian Canton, récompensé lui aussi à la surprise presque générale d'une oreille ne s'était pas déplacé .
Paco y Paco animait une soirée flamenca durant l'apéro tapas, puis le repas plato combinado permettait à tous ceux qui voulaient que la fête perdure encore de rester jusqu'à ce que l'on change de jour .