Photo : Maurice Cuquel ( à gauche) en compagnie Louis Viel
Tout récemment a eu lieu une soirée avec le photographe familier, des coulisses du sport et des stades, Maurice Cuquel . Exerçant son regard-témoin sur le monde et les pays qu’il parcourt, bien campé sur ses deux pieds dans la réalité du terrain. Au fil de ses voyages, ses reportages sont devenus l’expression mesurée d’un témoin honnête et bien passionné de l’action . Ni juge, ni arbrite, juste témoin de passage…..
« C’est un réel plaisir de recevoir Maurice Cuquel à la médiathèque » précise Florianne Garonne, responsable de ce lieu de culture, et de parler ainsi de sa démarche photographique.
Il est entre autres, membre de Reporters sans frontières, organisation se donnant pour objectif de défendre la liberté de la presse et la protection des sources journalistiques. Après une longue expérience des reportages sportifs locaux, il est parti pour une aventure humaine, celle d’écrire en images des rencontres faites dans divers pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie, ou d’Amérique, tel un véritable globe-trotter balayant son regard géopolitique sur le monde.
Depuis 1995, il a réalisé pas moins de 26 voyages, ce qui représente une belle cueillette. Et si Claude Lévi-Strauss « hait les voyages et les explorateurs », Maurice Baux nous dit que Maurice Cuquel « ne voyage pas dans la vie, il vit le voyage » il interroge les personnes vivant au bout du monde comme les proches .
L’expression photographique de Maurice Cuquel puise sa force aussi bien dans l’écriture argentique noir et blanc, que dans la construction de l’image où la spontanéité, en nourrit la présence du sujet et son respect. La dynamique de ses mises en image convoque la vie : portrait serré, paysage ouvert, actions saisies dans les lieux de vie….Henri Cartier Bresson captait l’instant dit « décisif » mais Maurice Cuquel saisit l’instant « voulu » par une approche sensible. Dorothée Lange et bien d’autres grands reporters auraient aimé ces images.
Si, il photographie des jeunes boxeurs cubains, c’est pour dire que ce sport peut leur apporter quelque bonheur. Et si les haïtiens rêvent de démocratie, les peuples exilés du désert voudraient être apaisés dans un pays, les moines birmans, eux, sont sur un autre plan de réflexion par rapport à la nature humaine.
En conclusion, on peut dire que par une esthétique personnelle avec des photographies qui nous interrogent parce qu’elles témoignent sans détours la complexité de l’humain, ces images sont un miroir des différences et des aspirations des peuples.