C'était une belle journée que ce samedi 19 septembre. Pour les visiteurs et aussi pour les moutons du troupeau de Stéphane Iriberri et de son fils Txoin. Beaucoup de monde venu de toute la France pour ces Journées européennes du patrimoine au Musée du paysan gascon. Car c'est là que les milliers de pattes fatiguées par trop de goudron peuvent enfin trouver de l'herbe fraîche et de l'ombre après être parties le matin du Houga en passant par Laujuzan. Il vient de loin, ce troupeau : du lac d'Estaing dans les Pyrénées et il rejoint - toujours à pied – le village d'Aillas en Gironde où se trouve sa bergerie.
Le pré sis autour de la maison Lacaze (qui fait partie de l'ensemble du Musée) accueille chaque année le troupeau et les visiteurs, avides de voir de près des animaux qu'ils ne voient pas tous les jours. Les bêtes, sévèrement encadrées par les nombreux chiens, broutent et se reposent. Il fallait alors voir l'expression de contentement des enfants émerveillés. S'agissant des adultes, ils photographient à tout va avec leur portable. Certains étaient accompagnés de chiens, sans prévoir d'éventuels conflits...
Une vitrine du terroir gascon – On pouvait se ravitailler en charcuterie, vin, floc, armagnac, confitures, escargots etc. Et, bien sûr, en fromage du berger, un produit excellent, au goût constant : il y avait d'ailleurs la queue pour en acheter. Les variétés anciennes d'arbres fruitiers gascons, récupérées par Raymond Lapèze et Jean-Louis Dutrey étaient aussi proposées.
Les vieux métiers ruraux étaient représentés par une fileuse et le tisserand Hans Mai, qui s'affairait sur le métier à tisser du XVIIe siècle. La démonstration de Julien Bruno, expert en torchis, a eu beaucoup de succès, comme à l'accoutumée. Chose nouvelle, une équipe de gemmeurs faisait une démonstration de la récolte de résine des pins des Landes. Pour le repos, le plaisir des visiteurs, une buvette à l'ombre avait été aménagée. Les nombreux jeux anciens ont eu beaucoup de succès auprès des jeunes. La visite du Musée permettait aussi de découvrir, ou de redécouvrir, les outils des paysans gascons d'autrefois : du pressoir à taissons à l'alambic, en passant par les moissonneuses, la menuiserie et la forge.
À noter que, l'année prochaine, visiter le Musée du paysan gascon a toutes les chances de se faire différemment. L'association prépare des visites par thèmes. Cela permettra de présenter une activité unique dans son ensemble avec tous les outils qui lui appartiennent. Cela mettra en valeur une activité sous tous ses aspects en montrant les outils qui restent actuellement dans les placards.