Cet amoureux du toro brave, sensible au combat qu’il peut mener dans l’arène, à l’heure de la retraite passe de la boulangerie à la ganaderia. Jean-Luc Couturier était l’invité du club taurin, une entrée en matière puisqu’un de ses toros de Valverde sera à la corrida concours.
C’ est avec passion que Jean-Luc nous conta son cursus de ganadero, et nous promena avec ses toros au campo de Hautes terres. Il y accrocha quelques pointes d’humour et son caractère d’homme d’entreprise. Il acheta fer et troupeau du curé de Valverde, décédé en 1994, et ses neveux furent des héritiers médiocres en tauromachie, d’où un travail de sélection sur l’ensemble du troupeau :40 % sont à éliminer.
Il acheta les toros mais n’avait pas de terre pour les accueillir. Il trouva très vite les "Hautes terres", et 20 kilomètres de clôture furent mis en place.
Jean-Luc considère que le toro de combat broute , mange le pienso, se rend au point d’eau, et le reste du temps il est couché . Jean Luc rêve de ce toro qui se grandit sous la pique, qui bouscule le groupe équestre. Comme pour les équipes sportives, ils auront leur préparateur physique. Le ganadero a construit un couloir de 2, 5 km et 3 fois par semaine, sous la conduite des mayorals, les taureaux vont parcourir ce taurodrome , en groupe et rapidement. Excellent exercice qui développe leurs muscles. Le club taurin lui demande ses espoirs sur le numéro 10 qui sera en compétition dans la corrida concours, et Jean-Luc de répondre ; "Il faut que je consulte le curé et je vous donnerai mon avis".
Un jour, partant à la recherche de sementals, Jean-Luc passe par la ganadéria des Concha y sierro, les frères Garcia Palicios veulent vendre. Débat autour du prix, et Jean-Luc de raconter «j’allume un gros cigare et quand il est fini, l’affaire est conclue. J’étais parti pour acheter des sementals et je rentre avec le troupeau entier et le fer, de plus il n’y a pas à trier...". Jean-Luc expliquera les techniques des mélanges d'encastes,un élevage est un laboratoire.
Les aficionados peuvent être satisfaits de trouver des ganaderos comme Jean-Luc Couturier, son « torisme » va sauver des encastes; il est auprès des animaux comme le conservateur des bâtiments ou des objets anciens. Il compte faire lidier dans une saison 4 corridas, deux de chaque fer en Espagne et en France.