Des pistes pour le Val de Baïse, autoroute en devenir ?

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Lors de la réunion qui s’est tenue, salle des fêtes de Valence-sur-Baïse, le mardi 10 janvier à l’initiative de la région et qui était destinée à procéder à une concertation départementale autour du Schéma Régional du Développement du Tourisme et des Loisirs Occitanie-Méditerrannée, j’ai eu l’occasion, en tant que président du Club des Motivés, de lancer des propositions concernant le Val de Baïse. Quelles en sont les raisons et quelles pistes explorer pour sa valorisation ?

Les raisons reposent d’abord sur le fait que ce Val de Baïse est une richesse en soi. C’est  un véritable désenclavement longitudinal ouvrant sur la gouttière Garonne, la colonne vertébrale d’un espace touristique. Il présente de nombreuses potentialités : un cadre de vie à mettre en valeur alors que l’écologie figure dans tous les discours politiques, un patrimoine historique ( Flaran, les villages romans, les bastides de la Baïse ), la qualité et célébrité des produits locaux ( armagnac et produits dérivés de l’élevage de la volaille ), une envie de bien faire des agents économiques locaux pour bien vivre de leur profession, un réseau routier en bon état greffé sur une autoroute.

Et surtout, il s’agit d’un problème de survie locale ! Les pistes pour une valorisation de l’enclavement du Val de Baïse sont le fruit d’une réflexion engagée après le passage du Toulousain  Gilles Bernard, géographe de l’Histoire, auteur d’ouvrages, en particulier sur la thématique des bastides, professeur Khagnes, et de sa classe d’étudiants, venus à l’invitation des Motivés, dont le sujet de leur travail était le Val de Baïse dans sa valorisation trans-départementale. Il y en a quatre qui s’inscrivent dans une perspective régionale. Tout d’abord, garder au Val de Baïse son caractère de petit pays organisé à l’inverse des grandes villes en ne développant pas le réseau routier existant afin d’y évoluera dans un environnement protégé.

Cela permettra de développer un accueil et des activités toute l’année à l’intention des personnes âgées en provenance de l’Europe entière. Navigabilité. Consolidation de l’ouverture sur la Nouvelle Aquitaine par la Baïse dont il faudra accroître le trafic fluvial touristique. Il s’agit de prolonger l’effort interrégional déjà engagé. Il était dit de Conques à Valence-sur-Baïse. Des efforts relayés par le club Baïse initié par Philippe Martin qui réunit les Conseils Départementaux du Gers et du Lot-et-Garonne pour dynamiser l’attraction fluviale en diversifiant l’offre. Aménagement paysager des rives de la Baïse en privilégiant le voisinage des écluses. Il s’agit d’équilibrer un espace de parc fleuri (imaginer un parc floral qui serait renouvelé chaque année pour attirer les visiteurs dans l’esprit du château de Chaumont sur les bords de la Loire) et un espace agricole qui fait vivre les semenciers sous la houlette de Syngenta ou autres transnationales agricoles. Quelles plantes florales, décoratives dont les pollens seraient compatibles avec les plantes cultivées par les agriculteurs. Il ne s’agit pas d’opposer mais d’associer acteurs du tourisme et agriculteurs.

Dernière piste : la mise en réseau des sites de la Baïse en s’appuyant sur les quatre bastides liées à la rivière que sont  Beaucaire, Valence, Lavardac et Vianne à l’instar des bastides du Rouergue, Villefranche-de-Rouergue, Labastide l’Evêque, Najac, Villeneuve d’Aveyron, Sauveterre-de-Rouergue qui se sont dotées d’un animateur. Un échange d’expériences serait prometteur. A ces bastides pourraient être liés  Condom, Nérac, Buzet et des sites voisins La Romieu, Larressingle, Séviac. Ces bastides constitueraient un espace touristique interrégional qui atteindrait une dimension, une échelle qui faciliterait sa promotion par la région Occitanie, voire les deux régions via une politique interrégionale soutenue par l’Union Européenne.

Pour rayonner un jour, il faut s’acharner à  frotter des silex….dirai-je. Les Motivés s’y évertuent pour une prise en compte de La richesse patrimoniale de leur région qui s’exporte bien au-delà de nos frontières. Un exemple parmi tant d’autres : la fille d’une de mes anciennes élèves qui se destine à la profession d’urbaniste est au Canada, en stage dans un établissement supérieur. Elle vient d’appeler. Le cours qu’elle suivait portait sur les bastides du Sud-Ouest ! Pour terminer, je dirai au nom de mes amis Motivés, que nous sommes des avocats irréductibles de la destination Gers, et pour cela nous militons pour valoriser  une de ses voies d’accès, le Val de Baïse !

Claude Laffargue

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