Quel plaisir de courir un 24 h à Albi, avec des bénévoles qui se mettent en 4 pour vous faire vivre les meilleures conditions de course possible aux cotés des meilleurs spécialistes européens, dans une ambiance fantastique.
Telles sont les premières impressions d'Eric Tursch membre de l'Athlétic Club Auscitain qui a pris le départ des championnats d'Europe des 24 Heures qui se disputaient à Albi ce dernier week end. 220 concurrents, 25 nations représentées et une cinquantaine de courreurs open sur la ligne de départ
Beaucoup de fair-play aussi, des supporters et athlètes qui chantent, vous encouragent, comme les spectateurs ou bénévoles; les "allez Auch, allez le Gers, allez Éric" fusent, ça met du baume aux jambes.
Des championnes et champions qui sont humbles et ne se montent pas la tête, malgré leur performances incroyables. On apprend aussi en les observant, il y a tous les styles de foulées, et la manière de gérer le coup de calcaire qui arrive obligatoirement tôt ou tard. Sauf pour les superchampions (très peu nombreux) qui arrivent à finir sans trop faiblir. Il faut avoir fait un 24 h pour savoir ce que ça veut dire.
On progresse également en étant extrêmement concentré sur ses sensations, l'allure, le rythme cardiaque, la soif, la fringale qui menace, l'état des jambes, le moral et aussi la décontraction pour éviter une dépense d'énergie superflue.
A la remarque " ça doit être épouvantablement ennuyeux de tourner sans fin sur le stade", et bien non, c'est exclu, sinon la casse va se produit inévitablement.
J'avais préparé mon plan de marche, et j'ai réussi à m'y tenir. C'est très difficile de tenir le cap et s'imposer un rythme très lent et régulier, surtout quand on court avec des champion(ne)s, et dans l'ambiance euphorique de début de course.
j'y suis parvenu, et c'est une énorme satisfaction. J'ai tourné comme une horloge pendant des heures et des heures, en partant sur une base plus que raisonnable : j'étais dans les cinq derniers pendant deux heures, et je finis dixième au scratch.
Le point qui reste à améliorer est de diminuer les temps d'arrêt complet au stand personnel pour manger. Oui, foie gras et Vic Bihl, confit et frites, profiteroles, café et pousse-rapière, j'essaierai de réduire un peu la prochaine fois. (en fait préparation personnelle ultra-digeste, qui ressemble à la pâtée pour gaver les canards, d'où le fantasme). Je pense pouvoir gagner quelques kms à ce niveau. et arriver à faire 200 kms.
Le manque d'assistance (consignes, passage de ravitaillement et boissons ad hoc) je commence à m'habituer, mais ça fait perdre aussi du temps au final. Mon ami Roland, champion d'exception, pulvérise le record mondial V4 une heure avant la fin de course et fait 201 kms. Donc il y a encore de l'espoir, si Dieu me prête vie, et de bonnes jambes !
J’ai aussi besoin de m'améliorer en travaillant l'allure spécifique 24 h pour courir plus vite à énergie égale, et faire une préparation spécifique plus adaptée.
C'est ma meilleure performance cette année sur les trois 24 h courus, avec 195 kms au compteur en progression de 2 %.
Belle performance et bel exemple d'Eric Tursch qui termine 10 ème au scratch open et premier dans sa catéforie vétéran 3.