La modification du paysage scolaire dans le Gers avec la suppression de postes et donc la fermeture annoncée de classe est loin d’être acceptée par l’ensemble de la communauté éducative, les parents d’élèves et les élus. L’école est souvent dans les petites communes rurales et le village le dernier lieu de vie d’un monde rural en constante évolution. Une évolution inéluctable au vue de la baisse de la population en milieu rural , mais contre laquelle les maires des petites communes veulent se battre pour repousser une mort annoncé. Après la disparition du curé, du boulanger, de l’épicerie, l’école est le dernier rempart à la désertification avant que l’intercommunalité ne vienne grignoter la dernière parcelle de pouvoir dévolue au maire.
C’est dans ce contexte que parents et élus des communes de la Ténarèze impactée par la suppression de postes ont décidé de mener des actions afin d’inverser la tendance et les décisions de l’État à travers l’éducation Nationale et l’inspection d’Académie de modifier la carte scolaire avec soit la suppression de poste soit le transfert vers des zones plus défavorisées.
Construire ensemble notre territoire
Lorsque la décision de suppression de poste tombe elle est toujours inique pour ceux qui la subissent d’autant qu’elle est rarement le fait d’un consensus et les parents d’élèves de mettre en avant le « rouleau compresseur de l’Éducation Nationale et la refonte des territoires ». Des parents dont le but n’est pas de « bloquer pour bloquer, mais de faire comprendre aux instances décisionnaires qu’une nouvelle approche du territoire ne peut aboutir sans y impliquer les populations. Nous ne voulons pas être fatalistes et voulons construire notre avenir sur le territoire».
Beaucaire
Lundi soir élus et parents d’élèves de la commune de Beaucaire se sont retrouvés devant le siège de la Communauté de Commune de la Ténarèze. Les maires des communes de Saint-Puy, Mouchan et Lauraet étaient là pour les soutenir et tenter de leur apporter les informations qu’ils pouvaient détenir. Ils ont dénoncés le projet de restructuration scolaire construit par la communauté de commune avec lequel ils sont en désacord.
La mobilisation continue avec une manifestation prévue à Auch les 7 mars en attendant le 10 mars le jour ou se tiendra le comité technique qui devrait prendre les décisions, avant de décider si le mouvement devrait se durcir en fonction des réponses apportées.
