Le 9 mai 2025, La Poste émet un bloc de la série les Grandes Heures de l’Histoire de France, illustré par deux timbres qui célèbrent les 80 ans de la Victoire du 8 mai 1945.
Un peu d’histoire…
Le 30 avril 1945, alors que les troupes soviétiques ne sont plus qu’à quelques centaines de mètres de son bunker et qu’il n’y a plus pour défendre Berlin qu’une poignée de vieillards et d’adolescents, Hitler se suicide d’une balle dans la tête. L’amiral Dönitz, que le dictateur a désigné comme son successeur, cherche d’abord à signer une paix séparée avec les Américains et les Britanniques puis, devant leur refus, se résigne à capituler. Le 7 mai 1945, à Reims, dans un collège que le général Eisenhower a transformé en QG, le général Jodl signe l’acte de capitulation qui doit entrer en vigueur le 8 mai. Parmi les signataires, la France est représentée par le général François Sevez. Même si un officier soviétique est présent à Reims, Staline est en colère. Il exige une deuxième capitulation allemande, à Berlin, devant le maréchal Joukov. Celle-ci aura lieu le 8 mai, peu après 23 heures. Comme de Gaulle y a imposé le général de Lattre de Tassigny, le maréchal allemand Keitel est étonné, en entrant dans la pièce, de le rencontrer à la table des vainqueurs : « Quoi ? Les Français aussi !? » De fait, en refusant la défaite de 1940, en créant la France libre et en regroupant la Résistance derrière lui, de Gaulle a placé le pays dans le camp des vainqueurs et lui a rendu son honneur. Trois jours plus tôt, c’est l’armée française du général Leclerc qui s’était emparée du nid d’aigle à Berchtesgaden. Ce 8 mai, à 15 heures, de Gaulle prononce un discours radiodiffusé : « C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France. Honneur à notre peuple que les épreuves terribles n’ont pu réduire ni fléchir. » Tandis que les cloches de toutes les églises du pays sonnent à toute volée, la foule descend dans la rue pour exprimer une « immense joie pleine de larmes » (Albert Camus). Le nazisme est terrassé. La guerre prend fin en Europe. Un monde est à reconstruire.
Les infos techniques
Création et gravure : Christophe Laborde-Balen
Impression : taille-douce
Format des timbres : 40,85 x 52 mm, 52 x 40,85 mm Format du bloc : 143 x 105 mm
Présentation : bloc de 2 timbres Tirage : 350 000 exemplaires
Valeur faciale de chaque timbre : 4,50 € Lettre Internationale 100 g
Prix de vente du bloc : 9,00 €
© La Poste