Thibaud Roussille, co-entraîneur de Vic-Fezensac : « ON S’EST BEAUCOUP REMIS EN QUESTION »

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Dans trois semaines, les Vicois se déplaceront chez le leader Saint-Gaudens. En attendant, l'UAV ne doit pas se faire décrocher.

En Régionale 1 (poule 3), l’Union athlétique vicoise a réalisé un carton (42-5) contre l’ESCA Luc lors de la journée précédente. Un résultat qui a redonné le sourire aux entraîneurs Thibaud Roussille et Jean-Baptiste Soucek, après l’humiliante défaite (46-0) à Pouyastruc avant les Fêtes. Vic-Fezensac est toujours deuxième, à un point derrière Saint-Gaudens. Dimanche (match à 15 H), pour le compte de la12e journée de championnat, les Vicois se rendent à Maubourguet (6e), une équipe réputée pour son beau jeu. L’UAV pense déjà au choc du 9 février prochain… à Saint-Gaudens.

 

- Thibaud Roussille, votre équipe a bien commencé l’année 2025 en signant le carton du jour le week-end dernier.

- On commence mieux l’année qu’on avait terminé la précédente. Ça, c’est le point positif. On a passé un mois plutôt difficile, parce que cette défaite contre Pouyastruc a fait mal. On s’est beaucoup remis en question. Notamment, nous, le staff. Nous avons modifié notre façon de travailler, beaucoup discuté avec les joueurs. Ça n’a pas été simple, car, même si une défaite fait partie du jeu, perdre 46-0 et avec un mois de trêve derrière…

- Justement, vous avez cogité pendant un moment, du coup ?

- On pensait se régénérer, mais on s’est posé beaucoup de questions. On a secoué un peu les joueurs, on n’a pas été très tendre avec eux. Dans le contenu des entraînements, on a travaillé dur. Mais les joueurs ont réagi de fort belle manière en faisant un match accompli contre l’ESCA. Bravo à eux. Ils ont répondu à nos interrogations… Sans faire offense à l’équipe de l’ESCA qui s’est battu jusqu’au bout, on pouvait mettre 60 points, si les buteurs avaient eu plus de réussite…

- Ce dimanche, vous vous déplacez à Maubourguet, une équipe que vous admirez, non ?

- Honnêtement, je ne comprends pas qu’ils soient à cette place-là. Pour moi, c’est une des plus belles équipes. D’abord, par la qualité de jeu qu’elle produit ; un jeu de mouvements, basé sur la vitesse, avec des joueurs de qualité. J’ai du mal à comprendre comment cette équipe peut être à cette place-là…

- Vous, par contre, vous êtes confortablement installés à la place de dauphin, seulement à un point de Saint-Gaudens. Même si nous ne sommes qu’en janvier, on peut dire que vous êtes sur le bon chemin pour la qualification.

- Oui. Après, la qualification, ça fait deux ans que l’on y goûte. Mais il y a ce goût d’inachevé, parce qu’en terminant quatrième, on se déplace toujours chez des ogres depuis deux ans, notamment Moissac, Montech, qui étaient des grosses équipes. Là, on a envie de s’accrocher à ces deux premières places. L’ambition est de recevoir pour les huitièmes de finale Occitanie, et surtout, l’ambition, elle est de se qualifier pour le championnat de France. Car ça fait deux ans qu’on fait le challenge France, et il y a beaucoup de frustration, parce qu’on aimerait aller en championnat de France… Pour en revenir à Maubourguet, ce ne sera pas simple, car ayant pris une claque chez nous, ils vont vouloir se racheter. C’est une équipe qui a du caractère. Quand ils jouent à domicile, ils cartonnent souvent avec des bonus offensifs… Et le match de Saint-Gaudens approche, il faut avoir de l’ambition.

- Peut-être que courant février, verra-t-on Vic-Fezensac en tête du championnat ?

- On l’espère. Quand on travaille, c’est pour l’excellence. Après, il faut garder en tête ce qu’il s’est passé à Pouyastruc dans la saison parce qu’un accident peut vite arriver. Même si les résultats sont bons, on a vu que nous avons eu une baisse de régime sur le mois de novembre ; on a eu des difficultés pour s’imposer face à Bassoues, puis de grosses difficultés à Condom, puis Pouyastruc. C’est vrai que le carton contre l’ESCA cache un peu ça, mais il remet un peu les choses dans l’ordre. Il faut faire attention, parce qu’une saison, c’est fragile, et nous ne sommes pas à l’abri de passer à côté à Maubourguet.

 

Propos recueillis par Jean-Marc RAMEL

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