P. Dutil, Antoine Cézan, le mauvais garçon devenu assassin
Cette affaire a pour cadre la foire aux bestiaux de Montréal du Gers qui a lieu en novembre 1853. N’ayant pas trouvé la paire de bœufs qu’il convoitait un couple d’agriculteurs regagnait à pied le département voisin du Lot et Garonne où il résidait. Le fermier remportait sur lui une certaine somme d’argent. Au détour d’un sentier un individu armé d’un poignard se précipita sur le couple. L’agression va être fatale pour l’épouse alors que son mari, grièvement blessé échappa à la mort. Il sera pris en charge par le voisinage et par un médecin.
Grace à la perspicacité d’un aubergiste d’un village voisin, le criminel va être assez rapidement arrêté et identifié. Il s’agit d’Antoine Cézan, âgé de 31 ans. Originaire de Vic-Fezensac, l’individu défavorablement connu de la Justice, sera incarcéré à la prison d’Auch.
Antoine Cézan sera condamné à la peine de mort par la Cour d’Assises du Gers. L’exécution se déroulera sur les lieux de son forfait à Montréal en présence d’une foule considérable venue assister au macabre spectacle.
O. Bordaz, A propos du livre D'Artagnan. Un personnage historique méconnu, édition du Rocher, juin 2024.
Après une trilogie consacrée à la vie, aux chemins parcourus et aux compagnons mousquetaires de d’Artagnan, l’auteur a écrit un nouvel ouvrage sur le plus célèbre des Gascons, pour présenter au grand public les dernières avancées de la recherche sur ce personnage.
Elle montre d’abord l’importance de la Gascogne dans la vie et la carrière de d’Artagnan, notamment de par la famille de sa mère, Françoise de Montesquiou-d’Artagnan, importance visible dans la liste de ses amis et dans sa façon d’écrire et de parler (« il a sans doute plus parlé le gascon que le français »).
Son engagement total et définitif au service de son roi est ensuite relevé : dix ans pour son roi Louis XIII, trente ans au service de Louis XIV ; il est le seul capitaine des deux compagnies de mousquetaires à être mort au combat.
Enfin, sa vie privée est un peu mieux connue grâce à des découvertes dans les archives : on apprend que son épouse était très jalouse, au point qu’il arrivé un jour où d’Artagnan demande au roi une lettre de cachet pour l’envoyer dans ses terres natales de Bourgogne, qu’il était grand chasseur, et surtout qu’il était très bienveillant et très proches de ses mousquetaires – qui lui rendaient bien.
L’actualité de d’Artagnan est riche puisqu’une conférence est prévue aux archives départementales du Gers ce mois-ci et qu’une exposition devrait avoir lieu au musée militaire de Moscou, les Russes étant friands … de Dumas.
• A la fin de la séance, Jacques Couzinet présente l’ouvrage consacré aux Moulins de Mirande Astarac, dirigé par J. Couzinet et B. Magnat.
