La FDSEA 32 fait le point sur les filières en difficulté

C’est autour de Muriel Pelizza, présidente de la FDSEA du Gers, que les représentants du syndicat agricole, Jérémy Carré, Christophe Lenaerts, et Benjamin Constant, ont brossé ce jeudi 5 octobre les différentes  problématiques que connait l’agriculture gersoise.

La viticulture mise à mal

A commencer par le vignoble qui selon Jérémy Carré « la pluviométrie trop importante et le mildiou ont fait chuter le volume des récoltes de 50%  ce qui met à mal les viticulteurs et les coopératives ». Et ce dernier de préciser « que les assurances ne couvrent pas les maladies cryptogamiques, c’est dramatique pour toute la filière et particulièrement pour le bio qui voit son rendement divisé par trois voire plus ». Quant à passer au label, Haute valeur environnementale, HVE, il devient difficile pour les agriculteurs de concilier production et protection de l’environnement. Enfin, « le constat de la chute du prix du vin en raison d’une baisse de consommation du vin rouge n’arrange rien mais pour on est loin de demander l’arrachage des vignes », conclu Jérémy Carré. A noter que seul le Gers a obtenu pour la viticulture le dégrèvement  de la taxe sur le foncier non bâti, TFNB.

Sérieuse menace sur les bovins

Quant à l’élevage bovin dévoile Christophe Lenaerts, « se profile une sérieuse menace, la  Maladie Hémorragique Epizootique, MHE, qui frappe l’Espagne, le Pays Basque, les Hautes –Pyrénées, pour le Gers ce sont deux cas qui sont recensés. Cela bloque le marché des broutards vers l’Italie, les frontières sont fermées, du coup les prix baissent avec aussi des exploitations qui vont connaitre des difficultés financières». La maladie amène un blocus de 150 km autour des foyers infectés. La MHE se soigne par antibiotiques, il n’y a pas de vaccins, elle n’est pas transmissible à l’homme.

La filière gras, l’horizon s’éclaircit

En ce qui concerne Les canards l’horizon s’éclaircit avec la vaccination, la filière en son entier devrait repartir sur un bon rythme. Muriel Pelizza n’oublie pas de reconnaitre les actions du gouvernement qui ont permis de passer ce mauvais cap.

Le bio en danger

Pour le bio et la crise du bio, Muriel Pelizza lance cette interrogation, « le Gers, 1er département bio en France va-t-il le rester ? ». Les inquiétudes proviennent de la baisse des consommations, la hausse des prix, de la concurrence des pays étrangers et maintenant des ravages sur certaines récoltes (soja) de parasites tels la punaise diabolique et la pyrale.

Autres sujets sensibles

Puis d’autres sujets sensibles seront abordés comme la suppression des avantages liés au gasoil non routier, GNR, les conséquences des hausses de l’énergie,(gaz, électricité), l’eau et le curage des retenues collinaires..

Benjamin Constant conclura en estimant que « l’agriculture en général est sous tension, il y a des difficultés à répondre à l’ensemble des problématiques, il faut que l’État soit présent et prennent en compte les spécificités du terrain ».

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