DURAN Hommage aux victimes des attentats de Paris

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Un chêne vert a été planté, le maire Abdellatif Benjeddour a fustigé le terrorisme, et les enfants ont chanté la Marseillaise

C’est une cérémonie très forte en symbolique qui s’est déroulée samedi 12 décembre en matinée tout au pied du village. De part la nature de celle-ci, plantation d’un chêne vert en mémoire des 130 victimes des attentats du 13 novembre à Paris, mais aussi par les discours prononcés emplis d’émotions et de sincérité, par la présence de plus d’une centaine de duranais et castinois, et par la venue d’une bonne trentaine d’enfants de l’école primaire qui ont d’ailleurs conclu la cérémonie en chantant la Marseillaise.

"Les terroristes ne sont pas des musulmans"

Le ton a été donné par le maire de Duran, Abdellatif Benjeddour, qui rentra dans le vif du sujet en s’interrogeant sur les raisons du terrorisme, «  Pourquoi de tels actes existent encore, alors que l’humanité n’a pas cessé d’évoluer. Est-ce que ces actes sont le mal à la civilisation ? L’ordre et le chaos sont-ils indissociables ? Le bien et le mal sont-ils destinés à coexister ? ». Des questions qui furent développées en s’appuyant sur des exemples comme « l’invasion des Amériques avec la suppression du peuple amérindien, l’apartheid en Afrique du Sud, le nazisme en Europe, les guerres de religion à Jérusalem, et bien d’autres. Malgré ces moments de l’histoire j’ai l’impression que notre mémoire collective oublie ces périodes ».   

Puis Abdellatif Benjeddour n’hésita pas à inclure dans son discours des faits qu’il a vécu : «  Je me souviens de certains hommes barbus qui traînaient dans le quartier du Grand Garros dans les années 80. Ils nous ont accosté pour nous parler de l’islam. Notre avantage c’est que l’islam, pour nous, avait été transmis par nos parents. L’islam est une religion de tolérance. Les djihadistes s’appuient sur un moment de l’histoire qui remonte à un contexte différent de notre époque actuelle. L’expansion de l’islam s’est faite par la guerre. Et en guerre la vie humaine n’a plus de valeur ». Et d’affirmer ensuite « On montre du doigt l’islam et le musulman, mais devant vous, aujourd’hui, je veux dire que ces terroristes ne sont pas des musulmans ».

Les valeurs de la République

Pour sa part le maire de Castin, Joël Mignano, après avoir pleinement adhéré au discours de d’Abdellatif Benjeddour, veut se projeter vers l’avenir en prenant pour référence « cet arbre de la liberté, un chêne vert qui le restera qu’elles que soient les saisons, celui poussera pour nos jeunes et nos générations futures pour qu’ils n’oublient pas ce 13 novembre 2015 ».

De son côté la Conseillère Départementale, Lydie Toison, s’appuya sur les valeurs de la République en s’insurgeant sur le pourquoi et le comment de ces 130 vies brisées par le terrorisme. Ce qui l’amena à parler des valeurs républicaines dont la Liberté qu’elle résumera en citant des paroles de Victor Hugo : « La liberté a ses racines dans le cœur du peuple, comme l’arbre dans le cœur de la terre ; comme l’arbre, elle élève et déploie ses rameaux dans le ciel ; comme l’arbre, elle grandit sans cesse et couvre les générations de son ombre ». 

Le sénateur-maire, Franck Montaugé, reconnu en Abdellatif Benjeddour « un homme qui a fait la démonstration que la République s’ouvre à la diversité. Je suis aussi très heureux et fier que tu ai accédé à une responsabilité des plus importantes de la République puisque tu es devenu maire de Duran ».

Et c’est à l’unisson que Duranais et Castinois entonnèrent la Marseillaise.

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