Samedi 16 et dimanche 17 septembre, auront lieu les journées du patrimoine proposées par l’Association « Église Saint Pierre de Lamothe ».
Cette Chapelle rurale est l'une des plus anciennes de la contrée. Contemporaine d'un château féodal disparu, sa construction en pierre du pays remonterait au XIe siècle.
Sous l'imposant tableau de Saint Pierre, l'autel présente l'originalité d'être accolé au mur sud. Une pierre noire de consécration en marbre des Pyrénées y est scellée, cheminée cosmo-tellurique pour certains.
Un retable baroque à angelots s'est ajouté à l'ensemble ( concile de Trente au 16e siècle impose le tabernacle face aux fidèles). Une petite chaire reste suspendue à l'ouest tandis qu'un chemin de croix plus moderne décore les murs.
Une modeste tribune domine un bénitier à godrons qui permet de se purifier dès l’entrée et une vitrine protège habits sacerdotaux et objets du culte réunis par Madame Aragon-Launet, cadeaux dit-on de l’impératrice Eugénie.
Un baptistère octogonal s’appuie contre la paroi. Le chiffre 8 représente la résurrection.
Une délicate Piéta en chêne du 17e siècle adoucit le lieu avec ses lignes courbes.
Située sur le chemin de Saint-Jacques en provenance du Puy en Velay, cette église rurale offre une halte bienfaisante pour les très nombreux pèlerins qui peuvent s'y ressourcer (300 000 pèlerins convergent tous les ans vers saint Jacques de Compostelle sur 60 000km de chemins européens avec leur stimulante devise ultreia, susseia,( plus loin, plus haut)
Les travaux réalisés de mars à mai 2021 ont permis de restaurer le maître-autel et de faire apparaître l’ouverture qui avait été bouchée à la construction de la sacristie en 1747.
Il semblerait qu’une cheminée ait été installée dans cet ancien vitrail, ce qui suscite bien des interrogations. Des couleurs inconnues rouges et jaunes sont apparues sur les côtés de l’autel.
D’autre part une très belle pierre profondément enfouie devant le maître autel a été érigée en un élégant autel.
L’absence d’inscription suggère que cette dalle pourrait être la pierre tombale d’un religieux. A ses pieds des petites tomettes du 13e siècle constituent un joli décor coloré, les tailleurs de pierres ont juste joué avec leur disposition pour créer un motif sobre et très beau.
Une partie d’une belle colonne maintenant dégagée supporte le baptistère et le bénitier à godrons a retrouvé son élégance.
Les travaux à venir feront sûrement apparaître les mêmes couleurs sur les parois intérieures.
L’avenir semble plein de belles promesses.
Les visites gratuites de l’édifice religieux sont programmées pour le samedi 16 et le dimanche 17 septembre à partir de 10 heures et jusqu’à 18 heures.
Les visiteurs découvriront aussi les œuvres tressées de Bernard Royer (samedi matin et dimanche après-midi), celle de patchwork de Brigitte Soubies (samedi et dimanche), ainsi que les mosaïques de Véronique Maniscastri (samedi après-midi et dimanche après-midi).