Hommage à Bruno ROLLIN seul Gersois mort pour la France au Liban
Le 6 juillet, quarante ans après la mort de Bruno Rollin, la fédération Le combattant du Gers -GR 147 Maginot et le Souvenir Français délégation du Gers ont tenu à saluer la mémoire de ce jeune Gersois tombé pour la France à vingt ans, au Liban, lors du déminage d'un immeuble à Beyrouth le 6 juillet 1983.
Une cérémonie simple, mais empreinte d’émotions s’est déroulée à 10 h 30 dans le cimetière du quartier Cayron à Beaumarchés, en présence de madame Chantal Dubor, adjointe au maire monsieur Gérard Castet (empêché), monsieur Louis Saint-Ygnan, délégué du Souvenir Français du Gers, de Jean-Louis Tosque, président « Le Combattant du Gers-GR 147 Maginot », de plusieurs drapeaux et anciens combattants et de membres de la famille de Bruno Rollin, dont sa maman et deux de ses sœurs.
Bruno avait ancré en lui les valeurs qui font les bons soldats, ce qui l’a amené naturellement à vouloir s’engager dans les paras au prestigieux 17 ° régiment de Génie Parachutiste. Sa formation militaire de base terminée, brevet parachutiste sur la poitrine, la première mission extérieure le transporte au Liban.
Bruno avait foi dans sa mission, un de ses camarades témoigne de sa volonté d’être engagé avec une section de combat, alors qu’il occupait des fonctions au bureau comptable de la compagnie. Fils d’une famille de militaire, bon sang ne saurait mentir.
Arrivé en mai 1983 à Beyrouth, Bruno tombera avec cinq de ses camarades sous les décombres d’un immeuble.
Ce jour-là, le 6 juillet 1983, malgré toutes les précautions prises pour mener à bien cette mission, le groupe du sergent Legros de la 17/2 est enseveli sous les décombres de l'immeuble à détruire ; celui-ci s'écroule brusquement, alors que ces paras de la 2ème section de combat posent les explosifs pour le faire "imploser".
En dépit des interventions dans les gravats, ininterrompues durant 36 heures et dirigées en permanence par le LCL Sahler, six soldats vont perdre la vie, ensevelis sous les décombres.
Témoignage du Général Coullon : « jamais il ne sera assez témoigné de l'admirable, minutieux et périlleux travail effectué par les parachutistes de ce régiment du génie d'assaut ».
Avec ses camarades il recevra dans la cour des Invalides le témoignage de reconnaissance de la nation en présence du ministre de la Défense qui lui remettra la Médaille Militaire.
Bruno Rollin avait vingt ans et il est le seul Gersois mort pour la France au Liban, il est de notre devoir de l’honorer et d’apporter à sa famille notre soutien, et le témoignage de notre fraternité d’armes à sa mémoire.
Jean-Louis Tosque