Il y a 79 ans, au petit matin du 7 juillet, les fermes du Priou et du Larée sur la commune de Viffranche d’Astarac qui abritaient le Maquis du Dr Raynaud ont été le théâtre d’une tragédie sans précédent , toujours très présente dans le souvenir des anciens . 77 victimes dont quatre otages innocents ont été martyrisées là, tout simplement parce qu’elles refusaient que la France reste soumise à l’invasion nazie . Depuis, un cimetière, une fresque, en pierre, un monument, des ruines d’époque soigneusement entretenues témoignent de ce sacrifice qu’on ne doit pas oublier, mémoire qui est entretenue avec beaucoup de dévouement par l’Amicale du Maquis avec ses deux co-présidents Max Balas et Jean-Claude Pasqualini .
Aussi , ce dimanche matin 2 juillet, la mémoire de ces victimes a eu droit, comme chaque année désormais , à une cérémonie commémorative présidée par Mr le Préfet du Gers, en présence des deux députés et sénateurs du Gers, du représentant de la présidente du Conseil Régional, du président du Conseil Départemental, du conseiller départemental du canton , du maire d’Auch et des communes de Villefranche et Meilhan, de l’Isle en Dodon ( ville qui avait payé un lourd tribu dans cette tragédie ) et de Chalabre , du délégué militaire du département, du directeur de l’ONAC , de trente porte-drapeaux, des familles des victimes, de la population locale et de simples anonymes .
La cérémonie s’est déroulée suivant le protocole, débutant avec la visite des tombes du cimetière par les personnalités qui, auparavant s’étaient inclinées devant le carré des otages . Grâce un gros travail de recherches , au-dessus de ces tombes qui ne sont souvent que des cénotaphes , de belles photos en noir et blanc donnent maintenant un visage à de nombreux disparus., souvent très jeunes . Pas moins de 17 gerbes ont été déposées, la première par l’Amicale du Maquis, la dernière par Mr le Préfet , après l’appel des morts par la petite-fille du Dr. Raynaud en présence de son fils . Après la minute de silence, les enfants de l’école de Simorre ont interprété la Marseillaise , suivie du Chant des Partisans par l’ensemble vocal « la Cour des Filles »
A la fin de la cérémonie, réunis autour du carré des otages, les porte-drapeaux ont été salués par les différentes personnalités . Pour ceux qui le souhaitent et dans un strict respect de la laïcité, un office religieux était célébré ensuite dans l’église de Villefranche
Comme chaque année, jeudi soir 6 juillet se déroulera une veillée au Priou,, un rassemblement plus intime , sans personnalités, où seront présents des familles de victimes, les populations proches et tous ceux qui tiennent à entretenir ce souvenir afin que le sacrifice de ces maquisards, la plupart très jeunes, ne tombe pas dans l’oubli