Le retrait courant juin de Bigard, entreprise agroalimentaire française d'abattage de bétail, de l’abattoir d’Auch soulève des inquiétudes chez les éleveurs. Il fallait donc réagir et agir groupé pour ne pas laisser s’envoler une opportunité pour les éleveurs porcins, ovins et caprins gersois. D’où l’idée d’Audrey Bourrust, éleveuse de porcs noirs à Castéra-Verduzan, de créer un groupement gersois d’éleveurs porcins, ovins et caprins.
Audrey Bourrust s’en explique : « La distance géographique, l’augmentation du coût de l’énergie et les contraintes sanitaires liées au bien être animal sont de véritables enjeux qui impactent le quotidien des éleveurs, tant économiquement que moralement. Aujourd’hui, il semble urgent pour les éleveurs de ne pas rester spectateurs mais de devenir acteurs majeurs de leur avenir. La perspective de réouverture de la chaîne multi-espèces de l’abattoir d’Auch donne un souffle nouveau et l’espoir d’un lendemain meilleur pour l’ensemble des exploitations touchées par les difficultés précédemment citées ».
Forts de son unité, le groupement d’éleveurs œuvrera pour « défendre les valeurs qui sont la force de notre département à savoir le bien être animal, la défense du circuit court et du manger local et la richesse de notre savoir faire gastronomique et du tourisme qui en découle ».
Le lundi 8 mai à 18 heures au hall Mouzon à Auch aura lieu une réunion d’information où il sera fait le point sur l'abattage des porcins, ovins et caprins à ce jour avec problématiques et la présentation du projet de l'ouverture de la chaîne multi espèces à l'abattoir d'Auch par le directeur de l'abattoir.