Mardi Gras : défoulement collectif et repas pantagruélique!

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Mardi-Gras, dernier jour pour les chrétiens avant le Carême qui va durer 40 jours.

C'est traditionnellement un jour où l'on se déguise, où l'on danse, où l'on fait bombance pour profiter des dernières heures de liberté avant l'austérité !

Le Carnaval n'a pas de date précise mais se déroule généralement en France le dimanche qui précède Mardi-Gras ou le jour-même de Mardi-Gras.

Le mot Carnaval tire d'ailleurs ses origines du terme latin « carnelevare », c'est-à-dire ôter la viande en référence à la période du Carême.

Porter un masque, inverser les rôles et faire la fête, voilà les principes du Carnaval.

Je n'ai pas souvenir dans mon enfance de m'être déguisé même si quelques bals masqués avaient peut-être lieu dans les villages.

Le Mardi Gras se définissait plus par la gastronomie dans nos campagnes.

Je salive encore à la pensée du menu du Mardi-Gras !

Les menus de Mardi Gras étaient très copieux.

Je me souviens que c'était la première fois dans l'année scolaire où l'instituteur nous libérait à midi.

On rentrait pour faire Mardi-Gras  à la maison. On appréciait !

Quand on arrivait, la dinde tournait à la broche et les beignets gonflaient dans la marmite où bouillonnait la graisse d'oie !

Pour commencer, au lieu de la traditionnelle soupe, il y avait ce jour-là du tapioca, un mets de fête à l'époque.

Avant la dinde, on dégustait la poule farcie.

La dinde était accompagnée de pommes de terre ou d'artichauts.

A la place de l'habituelle Marie-Jeanne de piquette, on avait tiré du vin à la barrique de l'année.

On sortait même une bouteille poussiéreuse de vin blanc vieux au bouchon scellé avec de la cire.

Au dessert, les beignets bien gras soupoudrés de sucre et les crêpes bien entendu !

Après ces excès, c'était la disette.

Je me souviens que le lendemain, ma grand-mère prenait la grosse marmite dans laquelle on faisait la soupe et dehors, dans un coin du jardin elle la frottait avec du sable pour que disparaisse toute trace de  graisse.

Mon grand-père n'appréciait guère et la durée du Carême était souvent ramenée à quelques jours !

Pierre DUPOUY

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