« Merci et chapeau bas »
Le défi était de taille : mener à bien le festival malgré le contexte sanitaire. Pari gagné.
L’heure des vacances pour les membres de l’équipe de Jazz in Marciac est arrivée. Tout le monde peut reprendre son souffle. Une pause « sea, sax and sun » bien méritée après ces derniers mois très tendus.
Le virus de la musique plus fort que le Covid-19.
A cause des nombreuses difficultés qui chaque jour se présentaient aux organisateurs, le pari était audacieux. Pour contrer la propagation du virus, le gouvernement imposait aux organisateurs d’évènements culturels des mesures drastiques. Il fallait parvenir à concilier celles-ci avec l’enjeu d’une programmation d’évènements musicaux de haut niveau, afin de satisfaire les festivaliers. Un casse-tête qui a contraint à l’annulation de nombreux évènements musicaux à travers l’hexagone. Mais dans le Gers, un des avantages est l’espace. JIM a donc surdimensionné son chapiteau pour permettre aux spectateurs d’être moins serrés. La place de l’hôtel de Ville, qui est très grande, a également permis l’organisation du festival Bis. Par rapport à d’habitude, ce fut un festival qui fut « ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ».
Faire vivre la musique.
Avec le pass sanitaire, des jauges de spectateurs adaptées, des tests antigéniques à disposition de tous et bien d’autres précautions, cette édition 2021 de Jazz In Marciac a permis d’effacer la cicatrice d’une année 2020 totalement blanche. Lors des concerts, les artistes témoignaient tous de leur satisfaction à retrouver leur public et la musique. Si ces derniers mois ont été très durs pour la communauté du spectacle française, imaginez ce qu’on traversé les musiciens venus d’autres horizons, où chacun est livré à soi même en temps de crise.
Marciac : les plaisirs de la vie.
Cette édition de JIM 2021 a connu de grands moments musicaux. Et de grands moments de vie tout simplement. Les festivaliers et les marciacais ont fait « une provision de bons souvenirs à consommer sans modération jusqu’à l’été prochain ». On se souviendra particulièrement de la bonne ambiance sur la scène du chapiteau parmi les musiciens de Thomas Dutronc, dégustant un grand cru du vignoble français entre deux morceaux de son album « Frenchy ». Marciac aime les artistes et les artistes aiment Marciac. Ceux qui aiment la musique aiment la vie, à l’image de Thomas Dutronc qui revendiqua son amour pour le foie gras et les magrets du Gers.
Des vacances méritées.
Le chapiteau n’est plus là. Le terrain de rugby va pouvoir reprendre des couleurs. Déjà on s’affaire à préparer le sol pour semer le gazon qui retrouvera l’ASM à l’automne. La place de l’hôtel de ville est à nouveau vide, les marchés hebdomadaires vont pouvoir revenir au centre ville. De nombreux commerçants et artisans prennent quelques jours de vacances. Pour l’équipe de Jazz in Marciac, le temps est venu de faire une pause bien méritée.
Les bureaux de JIM seront donc fermés jusqu’au lundi 30 août. Mais avant de partir, et de tirer le rideau, Jean Louis Guilhaumon et toute l’équipe de JIM tenaient à remercier une fois de plus tous les bénévoles, sans qui ce festival ne pourrait se faire.
Cette année, il y eu tout de même plus de 500 bénévoles, venus des quatre coins de France. Beaucoup sont des habitués qui reviennent à chaque édition. La convivialité de Marciac leur tient à coeur. Leur contribution a beaucoup joué pour garantir le succès de ce festival. Merci à eux.
Les bénévoles de JIM : les indispensables du festival.
Chers amis et chères amies bénévoles,
Au nom de toute l’équipe de Jazz in Marciac, permettez-moi de commencer cette lettre en citant Barbara, une artiste qui n’appartient pas à la planète jazz mais qui a résumé dans une de ses chansons l’essentiel de mon message : « Merci et chapeau bas ».
Merci pour votre présence, votre engagement sans failles, et chapeau bas pour avoir permis à notre festival d’exister malgré toutes les contraintes liées à la crise sanitaire. Ces contraintes se sont ajoutées à votre charge de travail habituelle, mais vous les avez assumées avec conviction et délicatesse. Comprises et respectées, les consignes ont été appliquées par notre public dans une ambiance sereine : nous le devons à votre bienveillance et à votre dévouement, deux mots qui constituent tout simplement l’étymologie de « bénévolat ».
Bien des voix prédisaient que l’édition 2021 ne pourrait avoir lieu. Pour les faire mentir, il a fallu prendre le risque de s’impliquer sans relâche dans un contexte où l’on parlait déjà de reprise de la pandémie – une reprise qui, depuis, s’est hélas confirmée. Mais, grâce à vous et au Conseil d’administration de Jazz in Marciac, le défi a été remporté de belle manière : notre festival a offert sur une durée significative de 12 jours des concerts d’une qualité soulignée tant par le public que par les médias. Une partie des applaudissement adressés aux artistes vous revient de droit.
L’inventivité d’un Brad Mehldau, la sensibilité d’une Youn Sun Nah, le militantisme d’une Leyla McCalla, la complicité d’un Roberto Fonseca avec le chœur New Bulgarian Voices, le charisme d’un Ibrahim Maalouf ou encore la jouvence éternelle d’un Michel Portal, sans oublier les chanteurs et les musiciens du festival Bis… L’esprit de JIM a soufflé plus fort que jamais sur Marciac et nous a offert une provision de bons souvenirs à consommer sans modération jusqu’à l’été prochain.
Car la réussite du festival 2021 permet de miser sur l’avenir avec davantage de confiance, d’envisager une nouvelle édition où, croisons très fort les doigts, nous retrouverons enfin des conditions « normales ».
Il va sans dire que nous comptons sur vous pour ce rendez-vous déjà très attendu.
Je vous souhaite les meilleures choses d’ici là, et merci encore !
Bien cordialement,
Jean-Louis Guilhaumon
Nicolas Hamon
