Une ville d'art et d'artistes

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A la découverte des totems de Serge Seguin

Marciac, tout en art.

Serge Seguin et ses totems

Pendant le Festival de Jazz, on trouve des galeries d’art à chaque coin de rue dans ce village. Mais une fois les concerts terminés, il y a toujours beaucoup à voir dans la bastide. Certaines galeries restent ouvertes jusqu’au 15 août et plus. A la galerie de l’Âne Bleu, il est encore temps d’aller faire un tour pour voir l’exposition « Invisibles dédales », avec Saré et Jean Pierre Séférian. Il y a aussi la galerie de Rémi Trotereau.

Marciac, ce n’est donc pas que de la musique : de nombreux artistes y ont posé leurs valises. Et à présent, le village est aussi connu pour pour ses galeries d’art. En voici une originale, au 9, rue de Juillac, intitulée « Totems ».

C’est l’exposition de l’artiste Serge Seguin. L’élément clef de ses œuvres est le feu, qui transforme les matières, que ce soit le bois ou bien la terre, pour rendre des pièces qui assemblées, donnent naissance à des totems à l’esthétique contemporaine.

A partir de restes de troncs de bois calcinés trouvés lors d’un feu de la Saint-Jean dans les Pyrénées, et de la rencontre un an plus tard avec un potier de la vallée de l’Ourika, près de Marrakech, l’idée conceptuelle de cette collection de totems prit corps. Elle se matérialisa lors d’une résidence de travail à Marrakech en 2018.

Pour le travail du bois, Serge Seguin s’inspire des techniques ancestrales japonaises du traitement du bois par le feu. C’est la technique Shou Sugi Ban, aussi connue sous le nom de Yakisugi, qui consiste à brûler le bois d’un côté. Cela lui permet de reconstituer la couleur noire exceptionnelle du bois brûlé des restes de feu de la Saint Jean de son enfance. Au Japon, c’est le cèdre qui était utilisé. La finition des pièces après combustion s’obtient par l’application d’huile végétale ou de cire.

Pour l’élément Terre, l’artiste marciacais apprend les techniques des potiers marocains, qui pour réaliser leurs pièces travaillent la terre collectée dans les montagnes. Tout comme eux le font, il la sculpte puis la fait cuire longuement dans un four. Là aussi le feu est l’agent de la transformation de la matière originelle. Les pièces de céramique obtenues, assemblées à des pièces de bois d’un noir extrême donne une série de totems qui s’offrent à Marciac au regard des curieux, dans son atelier de la Baguenaude.

  • Jusqu’au 31 août, l’atelier de la Baguenaude héberge aussi une exposition d’oeuvres de Jean Luc Beaufils.
  • Serge Seguin - 9, rue de Juillac, 32230 Marciac - Tel : 06 30 58 77 40 - [email protected]

Nicolas Hamon

 

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